En coopération avec les différentes armées partenaires, les forces armées sahéliennes poursuivent leurs efforts dans la région dite des «trois frontières » en menant des opérations de harcèlement dans le Gourma et le Liptako. C’est ce qui ressort du communiqué de la Force Barkhane rendu public vendredi dernier.
Le 16 mai 2021, le chef d’État-major général des armées malien, le général Oumar Diarra, et le général de division Conruyt, commandant la Force Barkhane, se sont rendus sur le terrain à la rencontre des soldats des Forces armées maliennes (FAMa) et du Groupement tactique désert (GTD) Bison en opérations. Ils ont félicité les soldats pour le travail accompli sur le terrain et ont pu constater les avancées acquises pour le retour à la sécurité et la stabilité dans cette région.
Effectivement, informe le même communiqué, depuis plusieurs semaines, les forces ont été engagées, sous une forte chaleur, dans des opérations conjointes dans l’Ouest du Gourma malien. Les soldats ont conduit des missions de reconnaissance autour de la route nationale 16, de Nokara jusqu’à Douentza, en passant par le Nord et le Sud des monts Agapéthé, pour débusquer des Groupes armés terroristes (GAT).
Au cours de ces missions, ils ont, en particulier, démantelé un lieu d’entraînement et de formation «djihadiste» dans la Région de Nokara où se trouvaient aussi des enfants. Le document indique que cette situation n’est malheureusement pas nouvelle, soulignant que les terroristes recourent à de jeunes hommes, voire des enfants, pour surveiller leur territoire de prédation. Cependant, la tendance à l’enrôlement et l’endoctrinement de la jeunesse par les GAT pour mener des opérations de combat se confirme.
« Le 11 mai dernier, pendant une opération à proximité d’Hombori, les soldats français et maliens ont été pris à partie par un GAT. Les soldats français et maliens ont poursuivi leur progression vers l’Ouest. Ils ont reconnu la forêt de Gana. Ils y ont saisi et détruit un pick-up, deux motos, quatre armes légères et plusieurs moyens de transmissions », détaille le même communiqué. Dans chaque ville et village traversés, les FAMa ont pu établir un lien direct avec la population et les chefs locaux, signe d’une situation qui se stabilise, notamment à Douentza.
Par ailleurs, du 10 au 18 mai 2021, le GTD Douaumont a été engagé avec des compagnies FAMa en missions de reconnaissance dans la forêt de Serma, à l’Ouest d’Hombori, dans le Gourma malien. Si quelques GAT restent actifs dans cette zone, il ne semble plus exister ni de camp d’entraînement ni de plots logistiques majeurs. Selon la même source, les soldats ont retrouvé et saisi cinq motos et des munitions.
En revanche, durant cette opération, ils se sont retrouvés confrontés à sept incidents impliquant des engins explosifs improvisés (EEI). Dans cette région aussi, le minage continue à être utilisé comme mode d’action privilégié par un ennemi évitant le combat. Heureusement ces incidents n’ont pas causé de dommages.
Alors que ses GTD étaient engagés dans l’Ouest du Gourma malien, la Force Barkhane avait déployé son groupement commando plus à l’Est pour des patrouilles de recherche et d’action dans la profondeur, dans la Région d’Erafaroundje, entre In-Tillit et N’Daki, espace d’avant-garde des zones refuges ennemi. Les commandos ont mené plusieurs actions successives qui leur ont permis de découvrir un campement ennemi, de neutraliser plusieurs GAT et de saisir un stock important de ressources : 7 motos, 11 armes légères d’infanterie, 1 mitrailleuse lourde, 3 postes radio et des téléphones.
Le 20 mai 2021, une délégation italienne emmenée par Lorenzo Guerini, ministre de la Défense et le général Enzo Vecciarelli, chef d’État-major des armées italiennes, s’est rendue sur la Plateforme opérationnelle de Gao pour rencontrer le général commandant la Task Force
Takuba. Cette visite visait à suivre l’avancée des travaux préparatoires à l’arrivée prochaine du contingent italien au sein de la Task force européenne…Lire la suite sur lessor
Source : Essor