Le mardi 25 mai dernier aux environs de 21heures, a eu lieu l’arrestation de Diaba Sora, femme d’influence et mère d’une petite fille.
Elle est très connue à travers les réseaux sociaux, notamment Snapchat, Instagram, Facebook. Diaba Sora est très suivie dans les quatre coins du monde. Le mardi soir, accompagnée de sa fille, Diaba Sora a quitté son domicile pour aller en ville. Arrivée vers une station d’essence, elle s’est arrêtée. Soudain, elle fut entourée par une foule de policiers. Sa fille prise de panique, s’est mise à pleurer. « Ma sœur a supplié les policiers pour qu’elle puisse accompagner sa fille, mais ils ont refusé », explique Moussou Sora.
Diaba Sora a été conduite avec sa fille au commissariat de police. Arrivée au commissariat, elle a été interpelée par les policiers. Elle voulait savoir les causes de sa convocation. « Il n y’a eu aucun plaignant, aucune plainte contre Diaba n’a été déposée. C’est le procureur lui-même qui s’est autosaisi du dossier », exprime Moussou
Le lendemain 26 mai, elle a été placée sous mandat de dépôt et à cause de la grève de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), la femme d’influence n’a pas pu être transférée à la prison centrale de Bollé. De ce fait, elle est restée au commissariat de police pendant trois nuits. Et le Samedi, elle a été déférée à Bollé
La femme entrepreneuse, Moussou Sora, explique en détails ce qui s’est passé. En effet, depuis plusieurs jours, des vocaux ont été postés par un inconnu sur les réseaux sociaux comportant des injures grossières. « Diaba ne connait pas la personne, ni de près, ni de loin ; elle n’a rien fait à cette personne et on ignore toujours son identité », explique Moussou.
Elle a profité de l’occasion pour prouver que la vidéo date de deux ans, elle a d’abord été postée sur Youtube et après sur les autres réseaux sociaux. « L’inconnu a insulté ma sœur en premier lieu, et elle a répliqué en se défendant, la personne a pris les injures de Diaba pour les poster en effaçant les siennes. Ma sœur n’a ni volé, ni tué, ni détourné qui que ce soit, son éducation ne lui permet pas de se filmer en faisant des injures», dit-elle.
L’acte s’est passé en janvier bien avant la validation de la loi de cybercriminalité au Mali en décembre 2019.
La petite fille de Diaba est toujours sous le choc, elle a été traumatisée, et elle ne part plus à l’école, car ses camarades se moqueront d’elle.
Moussou Sora espère que justice sera faite, car elle fait confiance en la justice malienne.
«Au nom de la famille Sora, nous remercions toutes les personnes qui, de près ou de loin, nous apportent leurs soutiens dans ce moment douloureux », conclut-elle.
Aïssé Tounkara, stagiaire
Source : Le Républicain