Après la publication d’une déclaration conjointe par des partiset regroupements politiques, le président de l’Alliance Républicaine pour le Progrès (ARP) Tiéman Hubert COULIBALY a réagi pour donner des précisions. Selon lui, aucune coalition n’a encore été créée et son ARP n’a aucun problème avec le choix d’un Premier ministre issu du M5-RFP.
“Nous n’avons pas encore créé de coalition. Un certain nombre d’organisations, entre elles, ont senti le besoin de se concerter pour se mettre dans les meilleures dispositions pour accompagner la Transition en cours afin qu’elle réussisse”, a déclaré jeudi Tiéman Hubert Coulibaly, dans un entretien accordé à L’indépendant. Cette sortie fait suite à la publication d’une déclaration conjointe de plusieurs regroupements et politiques appelant à la mise en place d’une Coalition Démocratique et Citoyenne pour une Transition consensuelle, inclusive et apaisée.
Tiéman Hubert COULIBALY, ayant pris part à la réunion au nom son regroupement politique qui réclame une recomposition du CNT, insiste qu’a un document faisant état de la constitution d’une coalition n’a été formalisé. L’ARP, la plateforme politique qu’il dirige, dit prendre acte du fait que le Colonel Assimi Goïta soit le nouveau chef de la Transition et plaide pour le consensus à tous les niveaux.
“S’il n’y a pas de consensus, il y aura encore des difficultés et certainement un échec“, averti Tiéman Hubert Coulibaly ajoutant que “le changement intervenu est la manifestation d’un échec dû à un manque de concertation, d’inclusion et une mésentente qui s’estdéveloppée au fil de temps entre les autorités de la Transition“.
Son regroupement politique exige “le maximum de consensus pour la constitution du gouvernement”. “Pour le reste, nous n’avons aucun problème avec la décision annoncée par le Colonel Goïta de confirmer un choix en direction du M5-RFP pour que cetteorganisation lui donne un Premier ministre“, a affirmé Tiéman Hubert Coulibaly appelant les Maliens à s’unir autour de leur pays pour choisir le meilleur chemin possible.
Selon lui, si tout se passe comme souhaité, il n’y a pas lieu de créer un front. En clair, son regroupement ne s’inscrit pas dans la logique de la création ni d’une alliance ni d’une opposition contre les autorités. “Nos divisions sur le plan politique peuvent être traitéslors des futures campagnes. Mais, aujourd’hui, nous ne sommes pas une opposition. L’ARP n’est pas une opposition parce que nous estimons qu’il n’y a pas lieu qu’il y en ait une” tranche-t-il. En ce qui concerne les sanctions, le président de l’ARP estime que c’est dommage parce qu’en cette période la Cedeao, l’Union Africaine discutent du dossier du Mali en notre absence.
“Qui parlera pour nous ? Qui donnera notre vérité ?”, s’interroge-t-il en appelant les Maliens à “construire une cohésion nationale qui fera en sorte que la Communauté internationale sache que les Maliens finissent par s’entendre, se comprendre et prendre un chemin qui redonnera à la République tous ses droits“.
Tiéman Hubert Coulibaly insiste aussi sur la nécessité de tenir le délai de la Transition. Pour cela, il propose de “limiter les objectifs de la Transition au maintien des actions en faveur de la sécurisation de notre territoire, maintenir notre système économique à flot pour assurer notre résilience et organiser les élections”.
Mahamadou TOURE
Source : Maliweb.net