Depuis le second coup de force perpétré le 24 mai 2021 par le colonel Assimi Goïta non moins vice-président de la transition, le Mali assiste à des suspensions de la part des organisations internationales. Il s’agit de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union Africaine, de l’Organisation internationale de la Francophonie.
Sur le plan militaire, les Etats-Unis d’Amérique, la France ont aussi décidé, à travers des communiqués, de suspendre leurs opérations militaires avec les Forces Armées Maliennes et de Sécurité (FAMAS). Ces sanctions en disent long sur la nature d’aide, de soutien que ces partenaires africains, américains et français veulent apporter au Mali.
Depuis 2012, le Mali est en guerre contre les terroristes, les djihadistes, sa partition, l’instrumentalisation des ethnies les unes contre les autres pour alimenter la haine entre elles. Pourtant ces gens vivaient depuis des siècles dans le cousinage à plaisanterie, dans l’harmonie, dans la paix, dans la cohésion, dans l’entraide sans problème.
En suspendant leurs coopérations militaires au moment où le pays à plus besoin d’eux, l’on s’interroge si réellement les «amis» du Mali veulent l’aider à sortir de cette guerre qui lui a été imposée. Veulent-ils que le Mali soit un havre de paix comme dans le temps? Si c’est le cas, le citoyen malien s’interroge en tout cas du bien fondé des suspensions des opérations militaires des ces pays «amis» avec les FAMAS.
Est-ce pour faciliter encore que le pays tombe dans une position de faiblesse pour forcer les dirigeants actuels à accepter l’inacceptable pour favoriser la partition du pays? Comme le dit un adage : « A quelque chose malheur est bon. » Si les Etats-Unis et la France décident en toute souveraineté de suspendre leurs opérations militaires avec le Mali, c’est de leur plein droit. Cela est de bons augures pour nos dirigeants actuels qui ne peuvent rester les bras croisés sans chercher des solutions à ce vide laissé en cette période critique pour le pays.
En toute souveraineté aussi, notre pays, le Mali, a également le plein droit de se frayer des chemins pour se trouver d’autres alliés militaires afin de l’épauler dans sa lutte contre les forces du mal du pays depuis près de 10 ans. C’est donc l’occasion inouïe pour elles (autorités actuelles du pays) de signer le plutôt possible d’autres alliances militaires. Ce qui est d’ailleurs demandé, souhaité par beaucoup de Maliens. En le faisant, les autorités actuelles ne feront que répondre favorablement à la demande et au souhait formulé par le peuple pour lequel d’ailleurs elles sont là.
Hadama B. Fofana
Source : Le Républicain