Priorités de l’action gouvernementale : Les choix de Choguel !

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Choguel Kokalla Maiga, le premier miinstre de la transition
Choguel Kokalla Maiga, le premier ministre de la transition

Les priorités de Choguel Kokalla Maïga ont pour nom : amélioration de la sécurité, réformes politiques et institutionnelles, organisation d’élections crédibles, réduction du train de vie de l’Etat, moralisation de la vie publique, fin de l’impunité et satisfaction d’une part importante de la demande sociale.

En effet, le nouveau premier ministre de Transition, Choguel Maïga, a dévoilé, dimanche dernier, les priorités de son gouvernement, lors d’une rencontre avec les membres de son équipe gouvernementale.

Parmi les priorités, il a l’amélioration de la sécurité, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation d’élections crédibles, la réduction du train de vie de l’État, la moralisation de la vie publique, la fin de l’impunité et la satisfaction d’une part importante de la demande sociale”.

L’amélioration de la sécurité ?  Choguel Maïga a indiqué que son gouvernement alliera “plus efficacement les opérations purement militaires qui donnent des résultats de plus en plus probants, avec la création des conditions sécuritaires pour le retour de l’administration, notamment dans les zones les plus affectées par la crise en cours”. En effet la situation sécuritaire demeure préoccupante. Les  attaques des groupes terroristes Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin et l’État islamique du Grand  Sahara contre la population  et les forces de sécurités se poursuivent dans le nord du Mali. Pire les groupes extrémistes continuent également de multiplier les opérations dans centre et même dans le sud du pays.

Quant aux réformes politiques et institutionnelles, le Premier ministre  a indiqué que “très prochainement se tiendront les assises nationales de refondation (ANR)” en vue d’établir “un diagnostic partagé de la gravité et de la profondeur de la crise”, promettant “la création d’organe unique indépendant de gestion des élections réclamé unanimement par la classe politique et la société civile”.

Ces annonces du premier ministre concernant les réformes politiques et institutionnelles sont de  bons augures tant l’une des dimensions structurelles de la crise profonde que traverse le Mali est imputable aux faiblesses, limites et lacunes de son système institutionnel, devenues problématique en 2020 : il est en conséquence nécessaire de traiter en profondeur leurs symptômes, en allant bien au-delà des détails

La création d’organe unique indépendant de gestion des élections  annoncée est aussi la bienvenue, car cela permettra sans  doute d’éviter les cycles de contestation à chaque élection, la réforme électorale doit être une priorité absolue. Elle doit concerner plusieurs champs outre la relecture de certains textes régissant les élections comme la loi électorale, la loi organique relative aux députés et de la Charte des partis politiques.  Les reformes doivent touchés  aussi entre autres l’administration électorale c’est-à-dire les contours de la structure unique chargée de l’organisation des élections, conformément aux recommandations du Dialogue National Inclusif …

 Des reformes consensuelles

Le Premier ministre a également annoncé “la révision consensuelle et inclusive de la constitution, dans le respect de son article 118 et la relecture intelligente de l’Accord pour le paix et la réconciliation issu du processus d’Alger (APR), dans le respect des principes fondamentaux énoncés”.

En effet, la refondation de l’État renvoie à la refonte des institutions et au processus de leur remplacement sur des bases nouvelles en vue de leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans la régulation de la vie sociale. Dans cette optique, la Constitution apparait comme le socle d’une réelle refondation. Elle est la loi fondamentale dont découlent toutes les autres. Cette réforme constitutionnelle est avant tout nécessaire. Aucune Constitution n’est éternelle et les conditions de sa réforme sont inscrites dans la Constitution elle-même. Pourquoi Faut-il réformer la Constitution ? Pour l’adapter aux circonstances nouvelles qui surviennent, provoquant des changements plus ou moins importants dans la vie de l’Etat ou de la société (Accord  d’Alger). Les précédentes initiatives qui n’ont pas pu aboutir ont été remises en cause tantôt pour des questions d’agenda politique (moment mal choisi) tantôt pour des difficultés pour les initiateurs à fédérer toutes les énergies autour des principaux points qu’ils ont voulu modifier. Donc il s’agira pour les autorités de la transition de créer les conditions de consensus pour que cette révision puisse se dérouler dans un climat apaisé.

S’agissant de la lutte contre la corruption, Choguel Maïga promet  de mettre fin à l’impunité  « Ceux qui sont appelés à servir l’Etat ne peuvent se servir de l’Etat en pillant les maigres ressources de notre pays, au vu et su de tous sans conséquence. A leur encontre, le gouvernement insufflera une politique de lutte implacable contre la corruption en appuyant de façon systématique les actions judiciaires dans tous les dossiers de détournement de deniers publics » assure le Premier Ministre. Si cette promesse est tenue  cela  marquera une rupture totale avec  le régime précédent. Car de nombreux dossiers consécutifs aux scandales sous le régime défunt dorment toujours dans les tiroirs. Et les auteurs des détournements de deniers publics (nullement inquiétés) se pavanent dans les rues, à Bamako, à l’intérieur et extérieur du pays.

La satisfaction d’une part importante de la demande sociale  demeure un impératif pour le gouvernement. Aussi, les nouvelles Autorités de la transition doivent faire face à une grogne sociale de plus en plus forte de la part de certaines revendications syndicales.

En effet, plusieurs syndicats, notamment la santé, les transporteurs, Boulangers… avaient observé des grèves afin d’obliger les Autorités de la transition à régler leurs différentes doléances. Conséquence : le front social s’était détérioré dangereusement. Sans doute, elles (Autorités) auront la lourde tâche d’entamer de véritables négociations avec les différents mouvements syndicaux pour le bonheur des travailleurs maliens ainsi que celui des populations qui ont assez souffert à cause de ces cascades de grèves.

La réduction du train de vie de l’Etat vise à maîtriser les dépenses publiques et surtout à faire face aux importantes priorités du gouvernement en matière d’amélioration des conditions de vie de  citoyens

Autre priorité évoqué par Choguel Kokalla Maïga, la  moralisation de la vie publique. Cela  en posant  les balises pour un véritable assainissement des partis politique. Car les pratiques des partis politiques ont révélé leurs limites quand ce n’est pas leur déconfiture totale.

Mémé Sanogo

Source : L’Aube

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