Le PM Choguel Maïga a présidé la cérémonie officielle de la 43e session ordinaire du Comité de Suivi de l’Accord (CSA). C’était en présence du Président du CSA, l’Ambassadeur de l’Algérie au Mali, Boualem Chébihi, des membres du Gouvernement, des Représentants des mouvements signataires de l’Accord d’Alger et ceux de la communauté internationale. Occasion pour le Premier Ministre de préciser qu’il était intraitable « sur l’unité, le caractère laïc et la forme républicaine de l’Etat du Mali ».
Il y a 6 ans, les parties maliennes ont signé l’Accord de paix sous l’égide des partenaires internationaux. Pour cette raison, les dispositions de ce document engagent l’État malien. Et sa mise œuvre est une nécessité.
Pour rappel, l’Accord, dans ses principes de base, affirme le respect de l’Unité nationale, de l’Intégrité du territoire national, de la Souveraineté de l’État malien sur l’ensemble du territoire national et le respect de la forme républicaine et laïque de l’État. Le Premier Ministre a fait savoir que ces principes ne sont pas négociables. « Il s’agit là des dispositions qui ne sauraient nullement être occultées et que c’est sur cette base que les parties maliennes se sont engagées pour le règlement pacifique du conflit », a déclaré M. Maïga. Avant de rappeler le rôle de la médiation internationale, des partenaires bilatéraux et multilatéraux, car selon lui, ceux-ci sont appelés à concentrer leur attention prioritairement sur les domaines pertinents à l’accompagnement pendant et après la négociation : « Ils apporteront une contribution en appoint sans chercher à imposer, en aucune manière, des points de vue aux parties et procéderont à des évaluations périodiques. À cet égard, les amis du Mali comptent sur l’implication des mouvements et de toutes les composantes de la nation. C’est dans ce sens seulement que nous atteindrons nos objectifs ».
Réformes politiques et institutionnelles ? À ce propos, le Premier Ministre a engagé le Gouvernement, avec l’appui du Bureau du Haut Représentant du Président de la Transition pour la mise en œuvre de l’Accord, à renforcer le portage politique de l’Accord à travers sa vulgarisation. Ce, tout en envisageant des aménagements, conformément à l’Article 65 de l’Accord dans les meilleurs délais pour une meilleure appropriation du document par les Maliens. Pour Dr Choguel Kokalla Maïga, le contenu du texte doit être expliqué aux populations afin d’avoir leur adhésion.
Au terme des travaux, le Président du CSA a souligné que l’objectif principal de la rencontre était de faire le point sur ce qui a été réalisé en termes de mise en œuvre de l’Accord depuis les deux dernières réunions, tenues respectivement à Kidal et Kayes.
« Il y avait des engagements qui ont été pris au cours de ces deux sessions pour accélérer la mise en œuvre de l’Accord », a rappelé Boualem Chébihi, signalant que l’ambiance était bonne au cours de la session. Il a aussi noté un engagement renouvelé des parties et une détermination à faire mieux et accélérer le rythme de la cadence de la mise en œuvre du document…
Mohamed Sylla
Source : L’Aube