Le président du Mouvement national des jeunes du parti ADP-Mali (Alliance pour la démocratie et la paix), et secrétaire général de la Section V du District de Bamako, Cheick Oumar Diallo (COD) pour les intimes, a démissionné du parti, dont il est membre fondateur en mars 2016.
Il a envoyé sa lettre de démission au président d’honneur du parti, Aliou Boubacar Diallo, le richissime opérateur minier ; au président du parti, Youba Ba, ministre délégué auprès du ministre du Développement rural, chargé de l’Elevage et de la Pêche.
Cette démission, qui était dans l’heure du temps, serait surtout motivée par « l’absence au sein de l’actuel ADP-Maliba du droit et de la Justice et les violations des textes du parti ». Le démissionnaire pointe du doigt « l’incapacité des dirigeants à donner une véritable impulsion au parti ».
Dans une lettre de démission adressée au président d’honneur, Aliou Boubacar Diallo et au président du parti, le président du Mouvement national des jeunes du parti et secrétaire général de la Section V du District de Bamako, Cheick Oumar Diallo, est revenu sur son parcours au sein du parti.
« J’ai rejoint l’Alliance Démocratique pour la Paix (ADP-Maliba) en mars 2013 avec la ferme conviction que ce parti me permettrait de m’émanciper et d’apporter un changement profond dans la gouvernance du Mali. C’est en cela que nous avons construit ensemble un projet fondé sur la justice, l’égalité des chances, la recherche de la Paix et le développement économique du Mali. En somme, le renouveau du Mali », dira COD.
Le démissionnaire a également rappelé qu’il a été de tous les combats pour défendre ces idéaux. « En 2016, j’ai littéralement démissionné de mes fonctions au Bureau du Vérificateur Général pour intensifier mon engagement auprès de mes camarades politiques », rappelle-t-il.
« Dans ma carrière au sein de l’ADP-Maliba, je n’ai jamais rien eu par favoritisme. Tout ce que j’ai obtenu, j’ai dû le mériter en étant dynamique et engagé. Mais le mérite n’a pas toujours suffi. A chacune des étapes de mon ascension au sein du parti, n’eurent été nos Statuts et notre Règlement Intérieur, je n’aurais pas réussi à progresser tant je suis confronté en permanence à de la méchanceté et des coups bas. Aujourd’hui, c’est encore une fois le cas, à la seule différence que mes détracteurs ont décidé d’ignorer superbement les règles du jeu : les textes fondateurs du parti », déplore-t-il.
Pour le désormais ex-président des jeunes de l’ADP-Maliba, ce n’est nullement une question de peur de la concurrence ou de l’adversité. « Malheureusement, au sein de l’actuel ADP-Maliba, on ne tient plus au Droit et à la Justice, symbolisés pourtant par une balance qui figure en bonne place dans le logo du parti », s’indigne-t-il.
L’occasion était aussi bonne pour le démissionnaire de régler ses comptes avec les cadres du parti. « J’ai pris beaucoup de temps avant de me résoudre à rédiger cette lettre. Depuis plus d’une année, j’observe de près tous les développements. L’incapacité de nos dirigeants à donner une véritable impulsion au parti, les obstacles placés à chaque fois qu’il faut avancer et, surtout, les violations continues de nos textes, principalement lorsqu’il s’agit de ma personne ou de mes proches, constituent autant de sources de déception. C’est une situation devenue intenable et insoutenable », martèle COD.
Source: L’Indicateur du Renouveau