Il ne reste plus que sept petits mois pour la fin de la transition. Sept mois pour organiser des élections et remettre le pouvoir à un président de la République démocratiquement élu qui formera un nouveau gouvernement dont la mission sera de répondre aux besoins légitimes de la population. Le coupe Assimi-Choguel donne -t-il l’impression que ce pari sera tenu ?
A moins de huit mois de la fin de la Transition, on n’a pas le sentiment que nous nous dirigeons vers un processus électoral apaisé. Les discussions autour des réformes et des organes de gestion desdites élections, ne sont pas rassurantes et donnent même l’impression qu’on cherche à gagner du temps. On se presse doucement alors que le temps presse. Si la sortie de la crise politique actuelle, est liée à une bonne élection, les conditions pour tenir de bonnes élections sont loin d’être réunies à seulement quelques mois de l’échéance. Le territoire national n’est pas sécurisé, ce qui ne permet pas à tous les citoyens à l’âge de voter, de pouvoir accomplir leur devoir citoyen. Et tenir les élections dans un contexte d’insécurité généralisé, nous renvoie au scénario de 2018 où une partie de la classe politique a mis en doute la sincérité du scrutin à cause de l’insécurité qui aura non seulement favoriser le vol mais empêcher certains de voter.
Quel est le plan du couple Assimi-Choguel pour assurer la sécurité à tous les citoyens ? Rappelons que jusque-là, le Premier ministre n’a encore fait sa déclaration de politique générale devant le CNT. Ce qui signifie qu’au sommet de l’Etat, on n’est pas pressé. Et pourtant, une prolongation de la durée de la transition qui se ferait sans consensus, aura plus de conséquences dangereuses pour la stabilité du pays. Que Choguel et Assimi gardent un œil sur leur montre !
El Hadj Tiémoko Traoré
Source : Le Pouce