Le mardi 27 juillet 2021, a eu lieu dans la salle de conférence du gouvernorat de Ségou, la cérémonie de signature de convention de rétrocession d’environ 75 000 hectares du domaine foncier de l’Office du Niger. Par cette signature, l’Office du Niger entend contribuer au développement de l’élevage et aussi à la création de 2879 emplois pendant l’exécution des travaux. Financé à plus de 6 milliards de FCFA par l’Agence Française de Développement (AFD), ce projet permettra l’élevage et la commercialisation du bétail dans ladite zone. Les documents du projet ont été signés entre le ministre délégué en charge de l’élevage et de la Pêche, Youba Ba, et le Président directeur général de l’Office du Niger, Abdel Karim Konaté, en présence du président du Conseil régional de Ségou, Siaka Dembélé.
L’aménagement de la zone pastorale de Daouna rentre dans le cadre du PADER (Projet d’appui au développement des territoires ruraux de Tombouctou et Ségou). Ce projet contribue au développement harmonieux du secteur de l’élevage dans la région de Ségou au bénéfice des populations.
Le directeur de l’aménagement et de la gestion du foncier à l’Office du Niger, Tidiane Traoré, a précisé que cette convention concerne juste la zone de Daouna, car, dit-il, l’agriculture, avec grand « A », confère une grande partie à l’élevage. « Quand l’espace de Daouna est aménagé, le Mali ne peut être qu’un exportateur du bétail et même peut-être produire sur place », a-t-il rassuré.
Pour le président du Conseil régional de Ségou, Siaka Dembélé, les retombées économiques de ce projet sont énormes. De son avis, il va booster la filière viande, améliorer les recettes fiscales des collectivités, la création d’emplois pour les jeunes et les femmes de la localité. Le président du conseil régional de Ségou a aussi fait savoir que ce projet offrira des services de production de collecte et de transformation de lait, de la viande et la valorisation des sous-produits de l’élevage.
Présidant la cérémonie, le ministre délégué en charge de l’élevage et de la Pêche, Youba Ba, a déclaré que « les espaces dont il s’agit sont des zones d’accueil pour les éleveurs transhumants internes et d’autres régions du Mali ainsi que d’autres éleveurs en provenance d’autres pays de la sous-région. Ce projet permettra de laisser en partie les contraintes liés à l’alimentation du bétail en qualité et en quantité suffisante. »
Notons que l’aménagement de la zone pastorale de Daouna permettra de réduire les conflits entre agriculteurs et éleveurs à travers la création de bonnes conditions d’élevage et de mobilité du bétail (couloirs de passage balisés et sécurisés).
Financement de l’entrepreneuriat et de l’emploi: IDA accorde au Mali un prêt de 16 milliards de FCFA
Lors du conseil des ministres du mercredi 28 juillet 2021, des mesures législatives et réglementaires ont été adoptées. Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le conseil des ministres a adopté des projets de textes relatifs à la ratification de l’Accord de financement, signé à Bamako, le 20 avril 2021, entre le Gouvernement de la République du Mali et l’Association Internationale de Développement (IDA), relatif au projet de promotion de l’accès au financement, à l’Entreprenariat et à l’emploi au Mali. Le communiqué informe que par cet accord, l’Association Internationale de Développement accorde au Gouvernement du Mali un prêt d’un montant de 24.800.000 euros, soit 16.267.733.600 Fcfa. Selon toujours le communiqué du conseil des ministres, le projet, objet du présent financement, vise à appuyer les efforts du Gouvernement dans le cadre du développement socio-économique du pays à travers, notamment la promotion de l’inclusion financière; le renforcement des capacités des micros, petites et moyennes entreprises; l’appui aux activités génératrices de revenus. Le communiqué signale également que la mise en œuvre du projet permettra de promouvoir l’accès au financement et de stimuler la croissance économique du pays par la création de richesses et d’emplois, gage de stabilité sociale.
Sidiki Adama Dembélé
Source : Le Républicain