Le 9 août 2021, la deuxième plus grande centrale syndicale du pays, la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm), a déposé un préavis de grève sur la table du gouvernement.
Dans ce préavis de grève, la CSTM dit avoir déposé un cahier de doléances le 14 juillet 2021 auprès du département du Travail de la Fonction publique et du Dialogue social, auquel le gouvernement n’a pas réagi.
Selon le secrétaire général, Hamadoun Amion Guindo, la Cstm a une cinquantaine de points de revendication, dont la représentativité de ses membres dans les différentes structures.
A ses dires, cette grève concernera tous les secteurs socioprofessionnels.
Par ailleurs, il dira qu’une conférence de presse se tiendra le vendredi 13 août 2021, à 9 heures, au siège de la Cstm pour donner plus de détails sur le préavis de grève.
«Considérant le silence observé autour de ce cahier de doléances, le comité exécutif national de la Cstm décide d’une grève générale de 72 heures sur toute l’étendue du territoire national pour compter du lundi 30 août 2021, si ces doléances ne sont pas satisfaites. La grève prendra fin le mercredi 1er septembre 2021 à minuit », précise le préavis de grève de la Cstm déposé sur la table du gouvernement.
Hamadoun Amion Guindo, membre du Conseil national de Transition (CNT), invite le gouvernement malien à respecter ses engagements sur plan national et international.
«Nous avons signé des accords avec le gouvernement qui a pris des engagements relatifs aux organisations syndicales. C’est une réglementation depuis un certain temps et le gouvernement, au lieu de respecter ses engagements, est en train de prendre des décisions contraires », a souligné Hamadoun Amion Guindo. «Depuis 2007, des engagements ont été signés entre la centrale syndicale et le gouvernement qui n’arrive pas à les mettre en œuvre. On a beau rappelé jusqu’à présent ce n’est pas fait. Quelque part, c’est le gouvernement même qui met le syndicat dans une position difficile. Quand vous annoncez aux militants que des accords ont été obtenus et qu’ils font des années, ils ne voient pas, quelque part c’est comme si on a un peu menti aux travailleurs », a-t-il déploré.
Il faut rappeler que le dépôt du préavis de grève de la Cstm en date du 9 août dernier coïncidait avec le démarrage de la grève de 12 jours (288 heures) des enseignants, en l’occurrence les Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, pour l’application de l’article 39 de la loi n° 2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.
Solo Minta
Source : Le Tjikan