Burkina Faso: le bilan de l’attaque de Boukouma passe à 80 morts

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Des soldats du Burkina Faso lors d’un entraînement avec l’armée autrichienne, le 13 avril 2018, près de Ouagadougou.
Des soldats du Burkina Faso lors d’un entraînement avec l’armée autrichienne, le 13 avril 2018, près de Ouagadougou.

La dernière attaque des groupes jihadistes a fait officiellement 65 morts parmi les civils, 15 gendarmes et 6 supplétifs des forces armées burkinabè. Ces groupes armés s’attaquent de plus en plus au convoi des forces de défense ou à des convois mixtes, surtout dans la région du Sahel. Cela répond à une stratégie de ces groupes de contrôle cette partie du Burkina Faso, selon des spécialistes. 

Le convoi parti de Dori ce mercredi 18 août comptait près de 80 véhicules. « Il s’étalait sur une distance d’environ 600 mètres », précise une source sécuritaire. Les gendarmes étaient en tête et à la fin. Les assaillants ont ouvert le feu à Boukouma, au milieu du convoi à une vingtaine de kilomètres d’Arbinda après Gorgadji. « Cela a rendu très difficile la riposte des gendarmes car il fallait éviter de tirer sur les civils », soutient notre source. C’est après trois heures de combat que les terroristes ont pu être repoussés grâce aux renforts venus de Gorgadji et Arbinda.

Le nouveau bilan communiqué ce jeudi s’établit à 80 morts, dont 65 victimes civiles, majoritairement des hommes. Leur âge est compris entre 13 et 60 ans. Quinze gendarmes et six volontaires pour la défense de la patrie sont également tombés.

« Prendre le Burkina Faso en étau »

« Désormais les groupes armés mènent des attaques complexes contre des cibles équipées et qui peuvent riposter », selon Mahamoudou Sawadogo. Ce qui fait dire au chercheur que ces groupes ont de nombreux combattants et des moyens matériels importants. « C’est ce qu’on appelle la stratégie orientale. Ils le font pour marquer leur présence sur le terrain. Ils veulent prouver leur maitrise et leur contrôle du territoire », souligne un spécialiste des questions sécuritaires.

Leur intention serait de contrôler totalement cette région du Sahel et « prendre le Burkina Faso en étau », en occupant également d’autres régions.

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