Le Mali a réceptionné 40 000 doses de vaccins candidats contre le Covid-19. Les vaccins ont été livrés dans le cadre de l’Essai Solidarité de l’OMS. Le principal instigateur de l’essai au Mali, le Professeur Samba Sow, a donné, ce mardi 7 septembre, plus d’éclaircissement sur les tests à réaliser dans un délai relativement court.
Alors qu’elle renferme 16% de la population mondiale, l’Afrique ne fait aujourd’hui qu’1% de la couverture vaccinale contre la pandémie de Covid-19. C’est logique, a expliqué le professeur Samba Sow, ceux qui font la recherche sont les premiers à se servir quand il y a des résultats. « L’Afrique ne doit plus rester à attendre et on doit se lever pour aller vers la recherche », a indiqué le conférencier.
L’Afrique subsaharienne est de nos jours la partie du monde la moins sollicitée pour les essais cliniques. Avec le Moyen Orient, l’Afrique subsaharienne représente 7 % des essais cliniques dans le monde contre 57 % pour l’Amérique du Nord, 38 % pour l’Europe. Pour réceptionner les vaccins de l’essai Solidarité, le Mali a dû passer par des critères rigoureux de sélection. Un processus qui comprend l’étude dossier par un comité d’éthique international, l’obtention des autorisations d’importer, ou encore l’’audit des firmes pharmaceutiques internationales sur les capacités techniques et scientifiques de notre pays.
Ces tests qui démarrent sont la phase 3 du processus de fabrication d’un vaccin. A ce stade, il s’agit de voir l’efficacité du produit à grande échelle. « Des effets ratés à petite échelle, pourront être découverts avec cette phase », a expliqué le conférencier principal au point de presse au ministère de la Santé. Quand on parle d’essai, il y a la peur, c’est normal. Mais, si on prend le paracétamol aujourd’hui, c’est parce que d’autres l’ont testé », a rassuré le professeur Samba Sow.
« C’est une fierté pour le Mali d’être le premier pays africain à implémenter ces vaccins », a salué le Conseiller technique, Hamadoun Dicko qui a pris la parole au point de presse. “Participer à l’essai, c’est aider à combattre la pandémie de Covid-19”, a indiqué Dicko. Aux dires des conférenciers, les tests et le suivi des participants prendront fin dans un délai de 12 mois. Toutes les personnes âgées de plus de 16 ans peuvent prendre part à l’essai, à l’exception des personnes déjà vaccinées contre le covid-19.
Mamadou TOGOLA
Source : Maliweb.net