Une attaque attribuée aux jihadistes a endeuillé ce mardi l’armée malienne sur le tronçon vital Bamako-Kayes à l’ouest du Mali. C’est un convoi d’une entreprise minière sécurisée par les Forces armées maliennes qui a été attaqué par les jihadistes. Cinq gendarmes maliens ont été tués et d’autres blessés. L’armée malienne affirme avoir de son côté « neutralisé » quatre jihadistes.
L’endroit où l’attaque s’est déroulée est éloigné du centre et du nord du Mali, où opèrent traditionnellement les jihadistes. L’axe Bamako-Kayes est vital pour l’économie malienne et les marchandises du Mali.
Des analystes estiment que les jihadistes semblent désormais décider à occuper l’ouest du Mali, pour tenter d’étouffer économiquement le pays. Outre la route qui mène vers le Sénégal, d’importantes sociétés minières sont installées dans cette même région.
Quant à l’identité exacte des jihadistes qui ont mené l’attaque contre les Forces armées maliennes qui assuraient la sécurité du matériel d’une entreprise, plusieurs sources sécuritaires pointent du doigt les partisans du prédicateur radical Amadou Kouffa du centre du Mali, allié à Iyad Ag Ghali qui dans le nord est à la tête des jihadistes qui ont noué une alliance avec Aqmi.
Devant la menace de voir s’installer sur la route nationale 1 ces hommes armés, les forces de sécurité du Mali ont décidé d’y renforcer leurs dispositions sécuritaires.