Le président congolais Denis Sassou Nguesso qui, alerté par la famille, a mis à sa disposition un avion médicalisé pour son transfert de Bamako à Rabat, où il a été pris en charge sur instructions du roi Mohammed VI.
A 75 ans, Alpha Oumar Konaré, a été admis, dimanche 19 septembre dernier à l’hôpital Cheick Zaïd de Rabat (Maroc), pour y recevoir des soins. Comme d’autres anciens présidents ou encore en activité, il est passé par la case hôpital, avec moins de transparence sur son état de santé. Aucun bulletin de santé rendu public sur les examens cardio-vasculaires et sanguins, mais, il est ressorti des informations moissonnées qu’il va profondément mieux.
Alpha Oumar Konaré avait fait un malaise dans sa résidence. Selon les révélations de notre confrère Jeune Afrique, l’ex-chef de l’État (de 1992 à 2002), ancien président de la Commission de l’Union africaine (de 2003 à 2008), avait été victime le 8 août d’un début d’accident cardio-vasculaire (AVC) à Bamako.
Son état jugé préoccupant a nécessité une brève hospitalisation à Bamako, puis décision a été prise de l’évacuer au Maroc, où, son fils, le colonel Malamine Konaré, vient d’achever une formation au Collège royal d’enseignement militaire supérieur de Kenitra.
Adame et Tiébilé Dramé à son chevet
C’est le président congolais Denis Sassou Nguesso qui, alerté par la famille, a mis à sa disposition un avion médicalisé pour transférer Alpha Oumar Konaré de Bamako à Rabat, où il a été pris en charge sur instructions du roi Mohammed VI. Il est entouré de son épouse, Adame, et de ses deux fils, Malamine et Birama, ainsi que de son gendre, l’ancien ministre des Affaires étrangères Tiébilé Dramé, dirigeant du Parti pour la renaissance nationale (Parena).
Alpha a été vu publiquement pour la dernière fois, en novembre 2020, lors des obsèques de son prédécesseur, Amadou Toumani Touré.
Docteur en histoire, archéologue et promoteur de la culture africaine, Alpha Oumar Konaré fut entre 1978 et 1980 ministre de la Jeunesse et des Sports, des Arts et de la Culture. Passé dans l’opposition, il participe à la fondation de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), qui contribue largement à la chute de Moussa Traoré en 1991. Président de la République du Mali de 1992 à 2002, il a assuré la présidence en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en 1999 et 2000.
Source : J.A