Adoption de la grille indiciaire unifiée des fonctionnaires de l’Etat : Après les enseignants, les administrateurs civils crient à l’injustice

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Ousmane christian Diarra
Ousmane christian Diarra

Les administrateurs civils ont adressé en fin septembre 2021, une correspondance au ministre du travail et de la fonction publique et du dialogue social, Mme DIAWARA Aoua Paule DIALLO pour l’inviter à procéder à la « correction de la grille indiciaire adaptée aux Membres du Corps préfectoral ». Selon les représentants de l’Etat, il y a des disparités énormes entre leurs indices et ceux des autres agents de l’Etat. « Face à toutes ces défaveurs constatées, nous demandons une correction diligente de ce que nous considérons finalement comme un acharnement sur les Membres du Corps Préfectoral qui, à défaut d’obtenir des primes et indemnités promises par le Gouvernement depuis juillet 2018, méritent un traitement juste », révèle la lettre des syndicalists adressée au gouvernement.

Les secrétaires généraux du Syndicat Autonome des Administrateurs Civils (SYNAC), Ousmane Christian DIARRA, et du Syndicat Libre des Travailleurs du Ministère de l’Administration Territoriale (SYLTMAT), Olivier TRAORE, ont indiqué que suite à l’adoption du Décret n°2021-0687/PT-RM du 28 septembre 2021, déterminant les modalités de transposition dans la grille unifiée, des personnels relevant des statuts des fonctionnaires de l’Etat, des collectivités territoriales, des statuts autonomes et des militaires et son annexe n°8 relatif à la grille indiciaire adaptée aux Membres du Corps préfectoral, ils sont au regret de constater des disparités énormes entre leurs indices et ceux des autres agents de l’Etat, contrairement aux dispositions de l’article 1er de l’ordonnance et de la grille unifiée. A titre d’exemple, indiquent les syndicalistes, au moment où les agents de la catégorie A, Grade II, 1er Echelon du Corps préfectoral sont à l’indice 687, ceux du statut général des fonctionnaires, du statut des fonctionnaires des Collectivités territoriales et du statut des personnels du Cadre des Greffes et Parquets sont à 819 ; les Magistrats du 2ème Grade, 1er Groupe, 1er Echelon sont à l’indice 806 et les agents de la grille adaptée du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale (Catégorie A, 2ème Classe, 1er Echelon) sont à l’indice 819. A part les indices de hors grade, précisent les syndicalistes, les disparités défavorables aux Membres du Corps préfectoral sont criardes et très grandes au niveau de tous les autres grades et échelons.

« Par ailleurs, nous attirons votre haute attention sur le fait que les sortants de la Nouvelle Ecole nationale d’Administration (ENA) débutent leur carrière d’Administrateur Civil ou d’Administrateur Civil/Membre du Corps Préfectoral à l’indice 751. Ce qui doit amener à commencer l’indice plancher de la grille du Statut du Corps préfectoral au même niveau, comme il a pu être constaté dans d’autres grilles comme celles de la Police (601) et du personnel Officier (650) afin d’éviter une transposition au détriment des anciens dans la fonction. Face à toutes ces défaveurs constatées, nous demandons une correction diligente de ce que nous considérons finalement comme un acharnement sur les Membres du Corps Préfectoral qui, à défaut d’obtenir des primes et indemnités promises par le Gouvernement depuis juillet 2018, méritent un traitement juste, équitable et égalitaire avec les autres agents de l’Etat. Comptant sur votre sens élevé de la justice, nous osons croire que vous réserverez une suite diligente et favorable pour remettre ces dignes serviteurs de l’Etat dans leur droit », révèle la lettre adressée au gouvernement par les syndicalistes.

A rappeler que le Président de la transition, colonel Assimi GOITA et le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga ont pris une ordonnance, le 16 juillet 2021, fixant la grille indiciaire unifiée des personnels relevant des statuts des fonctionnaires de l’Etat, des collectivités territoriales, des statuts autonomes et des militaires. Cette ordonnance a crée une frustration au sein des syndicats de l’Éducation signataires du 15 octobre 2016 qui exigent l’application de l’article 39 de la loi relevant de leur profession. « Le Président de Transition et le Premier ministre, à travers l’Ordonnance, ont déclaré la guerre au corps enseignant du Mali», a souligné Ousmane Almoudou Touré, porte-parole des syndicats des enseignants.

Aguibou Sogodogo

Source : Le Républicain

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