Le colonel Souleymane Dembélé, directeur de la Direction de l’Information, des Relations Publiques des Armées, accompagné par le conseiller à la communication de la DRHA, le colonel Mohamed Ly, ont respectivement fait le point de la situation de l’évolution des affrontements récents entre les forces de défense du Mali et les groupes terroristes, mais aussi des reformes entamées par les plus hautes autorités militaires en faveur de notre armée. C’était en présence du conseiller à la communication du ministère de la Défense et des Anciens Combattants, le doyen Boubacar Diallo, du représentant de Barkhane, de la MINUSMA, de celui du G5 Sahel et de l’EUTEM, le jeudi 7 octobre 2021.
Couper court aux rumeurs, aux « on-dit », tel est l’objectif visé par la DIRPA qui a pour tâche primordiale de donner la vraie information sur ce conflit qui a créé la hantise chez les populations et qui sont en manque de véritables informations sur l’évolution réelle de la situation sur le terrain.
En prenant la parole, le colonel Dembélé a dressé le bilan des morts, des blessés des éléments de notre armée, victimes souvent d’engins explosifs suites aux patouilles qu’ils ont eu à mener, mais aussi d’embuscades et ainsi que les morts et les blessés lors des affrontements à travers divers endroits du pays, tout cela, durant le mois de septembre jusqu’à ce mois, début octobre, c’est-à-dire des évènements récents.
Parmi ces attaques d’engins explosifs et attaques contre les FAMA, il a, entre autres, cité l’évènement de Boni, quand un véhicule a sauté sur un engin explosif où on a enregistré 2 morts et 4 blessés. Il a indiqué ensuite que le 12 septembre, il y a eu l’attaque contre le poste de Maou dont 6 assaillants ont été neutralisés. Ce même 12 septembre, à ses dires, il y a eu une embuscade contre les FAMA, entrainant 6 morts et la réaction des FAMA ne s’est fait pas attendre dans le cercle de Yorosso. Il a évoqué en plus la réception des hélicos par le ministère de la défense et les opérations récentes conduites par les FAMA, le 2 octobre à Maribougou, dans le cercle de Djéné.
Selon le colonel Dembélé, durant 2 jours, il y a eu d’intenses frappes aériennes dont on ignore encore le bilan réel à cause des inondations dans la zone. Il a fait savoir également que le CASA, qui a été bloqué et qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, est de retour. Le colonel Dembélé a précisé que c’est un CASA qui avait été acquis depuis 2004 et qui a été en révision en 2020.
Il n’a pas manqué de souligner l’apport des partenaires à l’endroit de nos FAMA. A l’en roire, on peut évoquer la relève de 240 soldats d’infanterie assurée par la MINUSMA et ceux également qui étaient basés à Ménaka. Selon le colonel Souleymane Dembélé, la posture des FAMA a aujourd’hui radicalement changé.
Les FAMA font désormais des mouvements, d’où les terroristes acculés n’ont plus d’autres choix que de poser des engins explosifs sur les routes. L’hivernage et l’état des routes aidant, cette situation fatigue énormément les hommes dans leurs mouvements sur le terrain où des engins explosifs sont posés. Il a aussi indiqué que Barkhane a consacré 25% de ses vols aux FAMA et a également mené avec les forces Maliennes des opérations conjointes (17 septembre, il y a eu le sous groupement tactique désert, du 20 et 27 septembre, des opérations conjointes). L’EUTEM, quant à elle, a consacré de nombreuses formations (une dizaine), et cela, à travers nos régions. Il a fait savoir que l’EUTEM est désormais dans une formation décentralisée. Parmi ces formations, il a cité celle sur les engins blindés (les PUMA) ; la formation de l’infanterie à Gao, des sous officiers à Banankoro et des cours de maintenance. Selon le colonel Dembélé, l’EUTEM conduit aujourd’hui avec la DIRPA, des caméramans de combat et des photographes. Et, l’objectif visé de cet exercice est de faire des montages vidéo pour donner l’information à temps réel. Il n’a pas aussi occulté les rencontres de la structure de tutelle avec certains partenaires et les activités qu’elle a eu à mener.
Pour ce faire, il a évoqué le déplacement du chef d’Etat major au poste de commandement et la réception, le 4 septembre, de 4 hélicos par le ministre Sadio Camara. En termes de reforme de notre armée, le colonel Mohamed Ly a élucidé de long en large toutes les reformes en cours dans notre armée. Ce dernier a regroupé ces reformes en 4 groupes, à savoir, la conception, les stratégies, la gestion des ressources humaines (carrière des militaires, salaires, développement) ; l’application des textes liés à la DRH. Il a fait savoir que c’est la DRH qui s’occupe de la gestion du personnel de la défense, en collaboration avec la direction de la Fonction Publique et tout ce qui est statistique au niveau des FAMA. Le deuxième palier, va-t-il faire savoir, est la gestion du personnel (l’enrôlement entrepris il y a quelques semaines).
Il dira que la gestion de la DRH va désormais concerner tous les domaines du système. Selon lui, il s’agit d’un système intégré qui prend également en compte les textes juridiques concernant les militaires. Il a indiqué que le 3ème palier concernera la rémunération des militaires. Et, le dernier palier est tout ce qui est organisation (situation de présence, qui est présent ? quel est l’effectif de l’armée à l’instant T? etc..).
Selon lui, il y a aujourd’hui le tableau de l’effectif qui permet de savoir le besoin de l’armée. Le colonel Ly dira que la DRH est en train de prendre ses attributions, et un outil important est en train d’être mis en place appelé DIO, qui permettra de connaitre la compétence de chacun (qui fait quoi ? qui est compétent dans tel domaine ?). Aux journalistes de chercher à savoir pourquoi les paramilitaires s’insurgent contre l’uniformisation des grilles salariales? Pourquoi pénaliser les militaires de rang au concours direct des écoles d’officiers ? Qu’est-ce que l’uniformisation des grilles salariales va apporter aux éléments des forces armées ? etc.
Fakara faïnké
Source : Le Républicain