Journée mondiale du coton et au conseil général de l’OMC : L’enjeu de la participation du Mali

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Choguel Kokalla Maiga
Choguel Kokalla Maiga

Le Premier ministre,Choguel K MAĪGA, conduit à Genève une forte délégation composée notamment de MouhamoudOuld Mohamed, Ministre de l’industrie et du commerce, et le ministre délégué auprès du ministre de la Santé et du Développement Social, Chargé de l’Action humanitaire, de la Solidarité des Réfugiés et des Déplacés M. Oumarou Diarra, à la Journée mondiale du coton et au Conseil général de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), hier le 07 octobre 2021.

Naturellement compétitif, le coton malien souffre des effets des subventions à la production et à l’exportation de coton accordées par certains pays développés à leurs secteurs cotonniers.

Ainsi tous les Membres de l’OMC reconnaissent que ces subventions et spécifiquement les soutiens internes massifs présentent les mêmes effets de distorsion sur le marché international que les subventions à l’exportation qu’ils ont décidé de bannir.

Les enjeux de la participation à la 3ème édition de la Journée mondiale du coton et au Conseil général de l’OMC portent sur le soutien interne qui correspond au 3ème pilier des négociations commerciales des produits de l’agriculture et spécifique sur le coton à l’OMC, reste le seul domaine n’ayant pas fait encore l’objet d’engagement de la part des Membres.

Pour mettre un terme à ces distorsions qui évincent le coton malien du marché international, le Burkina Faso, au nom du Groupe C-4, vient de soumettre aux négociations un projet de texte de décision ministérielle pour la CM12 de novembre/décembre 2021.

L’évolution des négociations commerciales avec les différents grands acteurs concernés (Etats Unis d’Amérique, Union européenne, Brésil, Chine, Inde, Australie et Pakistan) est certes difficile mais promet de parvenir à un résultat acceptable sur le coton.

Pour le C-4, il s’agit de parvenir à un résultat ambitieux pour une élimination rapide de toutes les formes de soutien ayant des effets de distorsion sur le marché.

La participation du chef du Gouvernement malien au dernier Conseil général de l’OMC, avant la Conférence ministérielle de Genève, apportera la plus haute caution politique aux combats des négociateurs à l’OMC et pèsera à coup sûr sur la prise d’une décision ministérielle pour l’abandon de la politique des soutiens internes par les Membres de l’organisation.

La participation au Conseil Général d’une haute autorité de ce niveau, surtout des PMA, pour une cause aussi noble, a toujours compté dans les décisions finales des Conférences ministérielles de l’OMC.

Le Chef du Gouvernement estintervienu à la Tribune de l’OMC, et a eu, en marge du sommet, plusieurs rencontres bilatérales notamment avec la directrice générale de l’OMC, avec Michelle Bachelet, Haut-Commissaire aux droits de l’Homme et M. Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés. Il rencontrera également au cours de son séjour helvétique, M. Guy Ryder, Directeur général de l’organisation international du Travail (OIT).

Pour qui connaît l’ambition des producteurs maliens pour la campagne 2021/2022, l’importance de ce sommet n’est plus à démontrer.

Cyril Adohoun

Source : L’Observatoire

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