RECHERCHE AGRICOLE : L’ICRISAT EXPOSE SES INNOVATIONS

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Les paysans dans un champ de riz au Mali
Les paysans dans un champ de riz au Mali

Afin d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (Icrisat) produit des semences améliorées à haut rendement et des technologies agricoles résilientes aux effets néfastes du changement climatique. Ses responsables ont décidé de les faire découvrir par le public en organisant hier une Journée porte ouverte à l’intention des entreprises semencières du Mali.

L’exposition a eu lieu à sa station régionale, sise à Samanko sur la route de Kangaba. Elle a permis aux producteurs, compagnies et chercheurs semenciers, de découvrir les performances «de ces variétés nouvelles, améliorées, plus performantes, productives et nutritives». Cela en visitant successivement, un champ de production de semences hybrides, des champs de démonstrations des variétés arachides et hybrides de mil et de sorgho.

«Cette journée porte ouverte est un événement organisé exceptionnellement à l’intention de nos partenaires clés, pour une visite de nos structures et technologies agricoles phares, spécialement les nouvelles variétés et hybrides de nos cultures que sont l’arachide, le mil et le sorgho», a expliqué le directeur régional de l’Icrisat pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

La motivation principale est que la semence constitue sans nul doute le premier intrant agricole en ce sens ou sans elle, il n’y a point d’activité agricole possible, a soutenu Dr Ramadjita Tabo, précisant les autres intrants : engrais et d’autres produits sont complémentaires des semences.

À cet égard, la contribution d’Icrisat, en tant que semencier, dans le développement agricole est centrale et incontournable, selon lui. Son rôle est même, a-t-il insisté, primordial dans des environnements hostiles que sont les zones semi-arides et sahéliennes d’Afrique de l’Ouest et du Mali en particulier.

À cause du fait que ces environnements sont affectés par des conditions climatiques ardues aggravées par des phénomènes climatiques souvent extrêmes. C’est pourquoi, il est nécessaire, a plaidé Dr Ramadjita Tabo, pour les semenciers de collaborer afin de bénéficier des dernières avancées scientifiques, ce qui est un atout majeur.

Pour preuve, les essais et démonstrations de semences améliorées mise en exergue au niveau des champs sont les résultats de plusieurs années de recherches participatives menées par les chercheurs de l’Icrisat et leurs collègues de l’Institut d’économie rurale (IER), en collaboration avec ses partenaires. «Au cours des dernières décennies, I’Icrisat et ses partenaires ont réussi à mettre au point des variétés plus productives pour améliorer les rendements de nos producteurs.

Les efforts ont porté sur le développement de variétés plus résilientes pour faire face à la variabilité et au changement climatique. De même, la nutrition est devenue un enjeu majeur, qui a conduit nos chercheurs au développement des variétés bio fortifiées en fer et en zinc, afin de corriger certaines carences nutritionnelles observées au sein de nos communautés d’intervention ainsi que des variétés de cultures à double usage (dont les grains sont consommés par les ménages) et le fourrage pour les animaux», s’est réjoui Dr Ramadjita Tabo.

Oumou N’tji Coulibaly de l’entreprise Faso Kaba a remercié l’Institut et ses partenaires pour leur avoir offert cette opportunité. «Je suis impressionnée de voir les résultats de la recherche. J’ai vu qu’ils ont beaucoup travaillé sur les nouvelles variétés qui sont très performantes notamment, des variétés à pollinisation libre et des variétés qui répondent aux réalités de notre pays surtout au changement climatique et aux différentes attaques et maladies des cultures», a-t-elle noté.

Makan SISSOKO

Source : L’ESSOR

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