Le parti de l’Union pour la République et la Démocratie traverse aujourd’hui une crise de leadership à l’origine de profonds remous.
Suite à la disparition de Soumaïla Cissé le 25 décembre 2021, l’Union pour la Démocratie et la République (URD) fait face à sa première crise existentielle. Aux Barons du parti qui ont émis des réserves sur le mode gestion du président Salikou Sanogo, ce dernier rétorque qu’il n’y a ni d’anciens ni de nouveaux membres : «tous les membres sont égaux, même ceux qui viennent d’arriver» a indiqué Salikou Sanogo.
Une allégation diversement appréciée, voire contestée par d’anciens membres à l’image de Me Demba Traoré, qui voient d’un mauvais œil l’accession des nouveaux adhérents comme Boubou Cissé et Mamadou Igor Diarra à la tête du parti.
Quand la course à la candidature divise les héritiers de Soumaïla Cissé
Les soutiens respectifs de Me Demba Traoré, Mamadou Igor Diarra et de Boubou Cissé rivalisent désormais au sein de la formation commune.
A la faveur du 10ème congrès tenu le samedi 23 octobre dernier, le Président Salikou a appelé le peuple de l’URD à la sérénité pour la mémoire du père fondateur, Soumaïla Cissé. Un appel resté vain !
A ses dires, une dizaine de candidatures a été enregistrée ; une première selon lui, dans l’histoire du parti. Et de reprocher aux sections du parti de braver ses instructions.
De toute évidence, des ambitions personnelles risquent de faire imploser l’Union pour la République et la Démocratie. A se demander finalement si l’esprit de Soumaïla Cissé continue encore de planer sur la formation comme de son vivant ou si c’est le commencement d’une nouvelle ère.
Falaye Sissoko
Source: Canard déchainé
