Mme Djim Fatoumata Dicko : « La transition se trouve actuellement dans une impasse »

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Djim Fatoumata Dicko
Djim Fatoumata Dicko

Secrétaire politique du parti Appel citoyen pour la réussite de la transition présidé par Issa Kao Djim, son mari, Fatoumata Dicko non moins fille de l’influent Imam Mahmoud Dicko, était vendredi dernier sur le plateau de notre confrère Joliba TV. Au cours d’Édition spéciale, elle s’est exprimée sur la situation juridique de son mari, la gestion de la transition, la question de la CEDEAO.

« Aujourd’hui, personne ne peut dire que le pays se porte bien », a indiqué Mme Djim Fatoumata Dicko selon laquelle cette situation remonte à 2012. Quel regard porte-t-elle sur la transition en cours ? A la question, l’invitée n’est pas passée par quatre chemins pour répondre. « La transition se trouve actuellement dans une impasse », assure-t-elle. « Il faut le reconnaître », ajoute-t-elle.

Le processus de redressement, appelé ainsi par le duo Assimi-Choguel, aurait dû, selon Fatoumata Dicko, être suivi par la relecture de la Charte de la Transition. Dès lors qu’il y a eu un second coup d’Etat, explique l’invitée, il restait peu de temps pour achever le chantier de la transition. La charte n’avait pas prévu, défend-elle, qu’on aille au-delà de 18 mois. Pour éviter le vide juridique vers lequel nous tendons, la Charte de la transition, selon elle, aurait donc dû être relue.

Comment donc réviser la Charte, au moment où, aussi bien le colonel Assimi Goïta que son Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, juraient sur le « respect du délai de la transition ? la prolongation n’avait jamais été assumée par les autorités. Et le Premier ministre, lors de sa déclaration de politique générale, avait encore indiqué s’en tenir au chronogramme défini par son prédécesseur.

Aujourd’hui, explique Fatoumata Dicko, le débat n’est plus pour ou contre la prolongation de la transition. Ce qui importe aujourd’hui, « c’est de savoir quel type de prolongation, il faut et où est-ce que la transition nous conduira réellement ».

 Kao Djim, un mari qui s’assume…

 S’exprimant sur la situation judiciaire de son mari, Issa Kao Djim, 4e vice-président du Conseil national de la Transition, Fatoumata Dicko affirme que l’épreuve l’a rendue plus forte et plus convaincue. « Quand on agit avec ses convictions, il faut s’attendre à tout », dit-elle avouant ne pas être surprise des ennuis judiciaires de son mari. « Aucune femme ne voudrait avoir un mari qui n’assume pas », a défendu l’invitée, se montrant « fière » de son mari.

Comme son mari, Djim Fatoumata Dicko estime que le bras de fer avec la CEDEAO n’a pas lieu d’être. Le Mali, dit-elle, est le pays de la Diatiguiya (hospitalité). Elle demande au gouvernement de revoir sa stratégie diplomatique. « Chez nous, on reçoit les étrangers, surtout ceux à qui on a fait appel pour nous aider », a rappelé l’épouse d’Issa Kao Djim.

Mamadou TOGOLA

Source : Maliweb.net

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