SEUL CONTRE TOUS : LE PM CHOGUEL RÉSISTERA-T-IL À LA BOURRASQUE POLITIQUE QUI LE VISE ?

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Choguel
Choguel Kokalla Maiga

Il ne se fait l’ombre d’aucun doute que ces derniers temps-ci, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, Chef du gouvernement et cheville ouvrière de la politique d’acheminement de la transition depuis le 7 juin 2021, ne dort plus que d’un œil.

Et pour cause, il se trouverait menacé par une bourrasque politique qui devient de plus en plus intense et de plus en plus irréversible. Alors le citoyen ‘’Lambda’’ malien se demande, à juste raison, si le Pm Choguel pourra résister à cette bourrasque politique qui le vise. Ce questionnement est d’autant pertinent quand on sait que, pour l’acheminement de la transition, le président de la Transition et ses compagnons d’armes,  autrement dit la junte, ne semblent être mus que par le seul volet ‘’Sécuritaire’’.

La conduite de toutes les autres activités sous la transition, que ce soit dans le domaine politique ou socio-économique, se fait suivant les desideratas du Premier ministre Choguel qui semble jouir d’un énorme capital de confiance auprès du président de la Transition, Colonel Assimi Goïta.

C’est peut-être fort de ce prestige ‘’exceptionnel’’ que le Chef du Gouvernement, qui a succédé à Moctar Ouane,  s’est cru porté au firmament de la gloire et de ce fait, il se permettait de vilipender à sa guise les acteurs politiques maliens auxquels il ne se gênait pas de donner tous les noms d’oiseaux.

Alors que le Chef du Gouvernement excelle dans sa politique de mise à l’écart de la classe politique malienne, pour la conduite de la transition, l’opinion se rend à l’évidence que le Pm parle plus qu’il ne pose d’actes probants.

A cet effet, des voix se sont élevées pour dénoncer une telle léthargie qui a finalement conduit à une crispation de la situation entre le Mali et ses partenaires à tous les niveaux. C’était là l’entame de signes annonciateurs d’un mécontentement généralisé de la société malienne contre les méthodes de politique politicienne très prisées par le Chef du Gouvernement.

La classe politique qui attendait, peut-être, de voir la direction du vent, a finalement décidé, elle-aussi, de s’émanciper du carcan dans lequel elle avait été confinée par le Pm Choguel.

C’est un secret de polichinelle que dire, le Chef du Gouvernement, Choguel Kokalla Maïga, n’est pas du tout en odeur de sainteté auprès de la classe politique malienne, tous courants confondus. Était-ce pour des raisons de ce ressentiment réciproque entre la classe politique et le Pm Choguel que ce dernier a préféré sécher l’audience que le président de la Transition a accordée, le 19 novembre 2021, à la classe politique ? En tout cas il n’y était pas et les participants à cette rencontre se sont unanimement réjouit de l’absence du Premier ministre à cette rencontre. Y a-t-il eu une relation de cause à effet entre cette rencontre et la décision du report des Assises Nationales de la Refondation (ANR) ? Tout laisse le croire dans la mesure où le communiqué informant du report des Assises a été rendu public après la rencontre du Chef de l’Etat avec la classe politique qui, justement, n’a eu de cesse de fustiger la tenue des ANR.

Connaissant la portée de l’intérêt que le PM Choguel vouait à la tenue des ANR, on en déduisait simplement que le report de cette rencontre a plutôt été une douche froide pour lui. Sans préjudice de l’espèce de victoire que cela pourrait augurer pour la classe politique malienne, le clan des contempteurs de la politique Choguelienne. Mais la bourrasque politique qui vise le Premier ministre de la Transition ne s’arrêtera pas qu’à l’obtention du report des ANR.

C’est ainsi qu’à l’issue d’une réunion de plusieurs partis et autres coalitions à vocation politique, tenue le samedi 27 novembre 2021, un communiqué conjoint a été rendu public et dans lequel les participants non seulement déplorent « l’obstination du gouvernement à organiser des Assises Nationales de la Refondation avant d’établir un chronogramme pour les élections » mais aussi ils invitent « le président de la Transition, garant de l’unité nationale, à reprendre en main la situation en prenant des mesures qui s’imposent ».

El Hadj Mamadou GABA

Source : Nouvel Horizon

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