Edito : La rentrée politique de l’Imam intrigant !

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Gaoussou Madani Traoré
Gaoussou Madani Traoré

Ce dimanche 28 novembre, à l’issue d’une intense journée de prières  et de bénédictions pour le Mali, avec  ses milliers de fidèles, l’Imam Mahmoud Dicko s’est adressé à la presse. Le Guide religieux mais aussi non moins Homme  politique  important  du Mali,  a vivement dénoncé la campagne médiatique tendant à le discréditer auprès de l’opinion nationale.  L’ancienne Autorité morale du M5-RFP  se  défend vivement contre les  « allégations calomnieuses »,  via  les réseaux sociaux,  qui affirment  son accointance avec la France pour la déstabilisation du Mali.

À l’aide de cette ultime  tribune médiatique, l’Imam de Badalabougou  essaye  de clarifier  pour l’opinion nationale  sur  ses relations aussi controversées que tumultueuses avec  les différents pouvoirs déchus du Mali. « A tous les régimes qui ont été déchus, j’ai été le premier à les alerter de changer leur mode de gouvernance, et ils ne m’ont pas écouté. Plutôt ils m’ont traité comme leur ennemi», a-t-il regretté.

Pour autant, l’Imam et l’Homme politique malien a décidé  de ne pas rester les bras croisés. D’où sa rentrée politique de ce 28 novembre.  En tant que malien et Imam, il estime qu’il ne doit  continuer, comme d’habitude,  de rencontrer  les Autorités politiques  de son pays  afin de pouvoir les conseiller.  Mais  ses tentatives pour rencontrer  le Colonel Assimi demeurent, jusque-là,  infructueuses.  D’après l’Imam de Badalabougou, depuis le deuxième coup d’Etat contre Bah N’Daw, le président de la Transition  et son PM Choguel n’ont   jamais voulu lui  rencontrer.  Cela, malgré qu’il ait  même entamé une démarche officielle avec le Président du Haut Conseil Islamique (HCI) et l’Archevêque de Bamako.   Est-ce  donc la vraie raison  de  son  cinglant réquisitoire,  le dimanche dernier, pour fustiger la gestion des  Autorités de la Transition ?  De toute façon, Mahmoud Dicko  avertit   avec  véhémence  qu’il demeure un acteur   politique important de son pays ?

Pour avoir  longtemps flirté  avec les précédents  pouvoirs politiques de son pays,  il s’avère que l’Imam Dicko est une personnalité politico-religieuse avisée  que redoutable.  Cette réalité,   déjà avérée par l’histoire politique du Mali, l’Imam de Badalabougou  en est convaincu. C’est pourquoi, il ne cesse de se vanter,  dans  ses sorties médiatiques,   qu’il a  toujours  joué  les premiers  rôles  dans les changements politiques survenus au Mali.  Qu’il a été dans toutes les intrigues politiques du Mali. Notamment depuis le  règne  d’ATT, en passant par la parenthèse  du  coup d’Etat d’Aya Sanogo, l’accession et la chute d’IBK,  jusqu’aux mésaventures  de Bah N’Daw. L’Imam serait-il investi d’une mission sacrée  pour manager les Autorités politiques de son pays ?

Une chose est certaine, à  défaut de pouvoir rencontrer  Col Assimi,  l’ancienne Autorité morale du M5-RFP   n’a pas économisé ses critiques et conseils à  l’endroit de la Transition qu’il dirige.  Notamment lorsqu‘il dit s’inquiéter  sur sa trajectoire. Mais, tout  en déplorant le bras de fer entre les Autorités de la Transition,  sous la diligence du PM Choguel,  avec la Communauté Internationale, l’Imam de Badalabougou  montre  cas même pattes blanches.  Lorsqu’il  plaide  publiquement auprès de la CEDEAO afin que  celle-ci  soit  « clémente »  pour le peuple meurtri du Mali. Espérons que l’Imam Dicko  soit entendu par le syndicat des Chefs d’Etat de l’organisation  sous régionale ouest africaine !

Gaoussou Madani Traoré

Source : Le Pélican

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