Plusieurs assassinats de conducteurs de motos-taxis et de vold ont été signalés à Bamako durant ces dernières semaines. Cette situation inquiète les conducteurs. Nous avons rencontré quelques-uns. Lisez leurs réactions.
Diakaridia Diarra, conducteur de moto-taxi : « Les difficultés que nous rencontrons dans notre travail sont énormes. Premièrement, avec des clients, certains sont des bandits. Ils nous attaquent lorsqu’on les transporte avant d’arriver à destination. D’autres aussi en cours de trajet liquident et ou ne paient pas le prix convenu pour les amener à destination, mais ils veulent qu’on les amène quand-même. Pour faire face à cette situation d’attaques fréquentes, nous envisageons de revoir les moments de notre travail et cela à partir du mois de décembre. Il s’agit de cesser de travailler à nuit. C’est-à-dire de 20h à 23h. Je conseille à tous les conducteurs de motos-taxis d’être prudents dans le travail. Il y va pour notre survie. »
Mohamed Diakité, conducteur de moto-taxi à Yirimadio : « Ces attaques deviennent de plus en plus de la merde pour nous. On nous attaque même en plein jour. Il n’y a pas longtemps, un conducteur s’est fait couper les deux mains sur la colline de Yirimadio à qu’il retournait après avoir conduit un client. La nuit, c’est encore pire. Dix motos ont été arrachées à leurs conducteurs la même nuit. Ce qui est impardonnable. Nous avons souvent des difficultés avec les policiers pour des problèmes de vignette, d’assurance et de stationnement. Beaucoup de conducteurs ne maîtrisent pas ces choses. Et les contraventions qui nous sont exigées sont souvent plus élevées que ce que nous gagnons ».
Seydou Bakayoko : « Je conseille à mes collaborateurs conducteurs de prendre le soin d’observer les clients d’abord avant de les embarquer car certains peuvent avoir sur eu des armes. Et ils n’hésiteront pas à vous attaquer s’ils en ont l’occasion. Il faut aussi se méfier des clients qui se trouvent dans des endroits isolés. Prendre deux clients au même moment la nuit est très dangereux, surtout ceux de sexe masculin. Il y a de forte chance qu’ils soient des complices.
Les conducteurs de moto-taxis lancent un appel aux autorités pour plus de sécurité dans la ville et ses environs.
Soumana dao
(stagiaire)
Source : Plume Libre