La visite annulée du président français Emmanuel Macron au Mali continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive à Bamako. Le sujet était au cœur d’un meeting du mouvement Yèrèwolo Debout sur les remparts. C’était ce samedi 18 décembre au siège du mouvement à Badialan.
« Macron venait dire « non » à la venue de la Russie au Mali », a débuté Moussa Diarra, ancien député élu à Kati et connu pour ses positions tranchées sur les questions relatives à la présence de la France au Mali. « Le président Assimi agit exactement comme les Maliens le veulent », se réjouit Moussa Diarra. Et d’ajouter avec satisfecit : « Nous avons aujourd’hui les dirigeants auxquels nous avons longtemps rêvé »
« Le pouvoir actuel n’a pas amené Yèrèwolo dans ses valises », a défendu Siriki Kouyaté, leader du mouvement tentant de défaire Yèrèwolo de l’image de porte-voix des Colonels de Kati. « Nous sommes nés au moment où le régime IBK a montré ses limites », a expliqué Siriki Kouyaté à l’assistance. « Le seul rapport qui existe entre nous et le pouvoir actuel, c’est le chemin du peuple qu’ils ont emprunté », a assuré Siriki Kouyaté.
« Pour la France, perdre le Mali c’est perdre son influence dans le Sahel », a indiqué Adama Ben Diarra, porte-parole du mouvement Yèrèwolo. « La volonté de Macron, c’était de venir et tenter de récupérer cette influence en déclin avec le pouvoir d’Assimi », a assuré celui que l’on surnomme Ben le Cerveau. « Il y a plusieurs versions à l’annulation de la visite de Macron, mais nous allons donner la bonne version » a informé Adama Ben Diarra. Le Covid-19, a-t-il dénoncé, est un faux prétexte, car une visioconférence aurait pu régler le problème.
Aux dires de Ben le Cerveau, Macron venait d’abord pour la communication politique en vue de sa réélection. Assimi a dit « non » aux caméras. Aussi, la rencontre se fera à Koulouba et non à l’aéroport de Bamako. « Mieux, c’est le Premier ministre Choguel qui devait accueillir Macron à sa descente d’avion », a informé le conférencier sûr de ses informations. « Voici les vraies raisons qui ont poussé Macron a fait un deuxième abandon en plein vol du Mali », a conclu Adama Ben Diarra, riant à pleines dents.
Mamadou TOGOLA
Source : Maliweb.net