Accra a abrité, ce jeudi 3 février, un sommet extraordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO. Les situations politiques au Burkina Faso, en Guinée et au Mali étaient au menu de ses échanges. Le communiqué final n’annonce pas de nouvelles sanctions pour le Mali, mais plutôt une invite dans le bon sens à l’endroit des autorités maliennes.
Sur le Mali, les Chefs d’État de la CEDEAO disent constater « avec regret » qu’un calendrier électoral n’a pas été mis en place. Un calendrier dont l’adoption est nécessaire pour la levée des sanctions politiques, économiques et commerciales décidées contre le Mali à l’issue du sommet du 9 janvier 2022. A cette conférence, les Chefs d’État avaient rejeté la proposition de cinq ans de transition au Mali formulée par le Colonel Assimi Goïta.
Les sanctions ne sont certes pas levées, mais il faut se réjouir que de nouvelles sanctions n’aient pas été non plus envisagées. Au contraire, la CEDEAO semble décider à accompagner le Mali et place, pour ainsi dire, la balle dans le camp du Colonel Assimi GOITA. En effet, la CEDEAO « invite les autorités maliennes à proposer rapidement un chronogramme acceptable afin de permettre la levée progressive des sanctions ».
Allo Bamako ?
Près d’un mois après les sanctions, Bamako n’a toujours pas fait une nouvelle proposition de calendrier électoral. En tout cas, pas officiellement. De son côté, l’Union africaine dont le président de la commission était récemment dans la capitale malienne propose un délai maximum de 16 mois pour la transition au Mali. Une proposition « raisonnable » selon plusieurs analystes politiques.
Pris entre le marteau et l’enclume, loin de ces calculs de délai, le peuple malien, celui qui s’approvisionne dans le marché du quartier, et qui n’a pas les moyens de faire le plein de provisions, souffre et se fragilise chaque jour un peu plus. Mais, jusqu’à quand tiendra-t-il ?
Mamadou TOGOLA
Source : Maliweb.net