LES GROUPES ARMÉES SIGNATAIRES DE L’ACCORD DE PAIX AVEC LES AUTORITÉS DU MALI EN 2015, ONT EXPRIMÉ LEUR DISPONIBILITÉ À APPORTER LEUR AIDE À L’ARMÉE MALIENNE POUR COMBLER LE VIDE QUE LAISSERA LA FRANCE APRÈS LE RETRAIT DE SES FORCES DU PAYS.
Alors que la France a annoncé le retrait de ses militaires du territoire malien sur fond de crise politique avec les autorités de la transition malienne, les groupes armés du nord du pays, réunis au sein du Cadre stratégique permanent (CSP), avec aussi bien les ex-rebelles indépendantistes de la CMA que les groupes de la Plateforme, qui ont toujours défendu l’unité du Mali, ont indiqué qu’il étaient prêts à aider les forces maliennes à combler le vide.
« Nous savons que ce sont des forces internationales qui n’ont pas vocation à rester éternellement chez nous, mais nous constations quand même qu’ils vont laisser un vide sécuritaire aujourd’hui dans les zones dans lesquelles ils étaient installés avant. Et maintenant, ce sont nos autorités, nous les mouvements signataires et l’ensemble des Maliens qui se sont mis devant un défi, ce défi est de combler ce vide. C’est à nous maintenant de prouver à nos populations, à nos voisins, à la communauté internationale que nous sommes en mesure d’assurer la sécurité de notre pays et de nos populations », a indiqué le porte-parole du CSP, Moussa Ag Acharatoumane, cité par RFI.
« Par rapport à ce qui concerne les Russes, Wagner et tout cela, ce sont des choses sur lesquelles nous n’avons pas de preuves palpables de notre côté. Maintenant, nous, ce qui nous lie au gouvernement de transition, c’est l’accord de paix. L’accord de paix prévoit le redéploiement d’une armée reconstituée dans laquelle les ex-combattants des mouvements vont être intégrés. Et nous pensons que c’est cette nouvelle armée reconstituée qui sera en mesure de protéger le pays et de protéger sa population », assure Moussa Ag Acharatoumane.
Notons que le Nord et le centre du Mali sont en proie à une insurrection terroriste depuis plusieurs années. Malgré neuf ans de présence française dans le pays, la menace n’a pas pu être contenue mais s’est propagée vers d’autres pays de la région du Sahel et maintenant les pays Côtiers. Les autorités actuelles de Mali ont indiqué que l’armée française n’a pas apporté de résultats satisfaisants et plusieurs observateurs ont assuré que l’opération Barkhane est un cuisant échec.