La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les autorités de la transition du Mali ne sont pas parvenus à un accord sur un chronogramme électoral devant conduire aux élections présidentielle et législatives. L’annonce a été faite par la CEDEAO dans un communiqué, vendredi dernier, à l’issue d’une mission de deux jours conduite par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan.
Tout en rappelant son attachement au dialogue pour faciliter la restauration de l’ordre constitutionnel, le médiateur de la CEDEAO mentionne les échanges approfondis qu’il a eus avec les autorités de la Transition dont le président Assimi Goïta. Si rien n’a filtré desdits échanges, il nous revient de bonne source que les discussions continuent d’achopper sur le le délai devant mettre un terme à la transition.
En effet, après dix huit mois de transition, les autorités maliennes misent sur quatre autres années et tiennent mordicus à la mise en œuvre des conclusions et recommandations des Assises nationales de la refondation. Or pour les représentants de l’organisation sous-régionale, il ne revient pas à un régime d’exception d’entreprendre de telles initiatives. En clair, l’organisation sous-régionale ne souhaite pas pour le Mali une transition dépassant les 16 mois, comme précédemment proposé par l’Algérie. Pour les réformes, elles devront attendre un président démocratiquement élu.
Ainsi, la mission est rentrée bredouille même si les discussions continuent entre les deux parties. Pour ce qui est de la levée de l’embargo, on va devoir attendre.
Amidou KEITA
Source : Le Témoin