En réaction au communiqué tenu par les ex-rebelles du HCUA sur l’Accord d’Alger, le collectif pour la défense des militaires (CDM) est monté au créneau. Dans un communiqué publié ce mardi 1 mars, le CDM dit condamner les propos des ex-rebelles. Il dit ses quatre vérités à ces derniers et invite l’Etat malien et ses partenaires « à procéder au désarmement total du mouvement source de menace pour la quiétude des populations ».
Avec les membres de ce collectif, plus personne ne doit badiner avec l’usage des tons déstabilisateurs du régime en place. Après avoir récemment tenu un ton ferme au sujet du nommé Ainéa Ibrahim Camara, le politique qui s’est autoproclamé « président de la transition au Mali », le collectif décide de mettre les ex-rebelles à leur place. Dans son communiqué, il soutient avoir entendu avec un grand étonnement le communiqué « irresponsable et terroriste du bureau exécutif des rebelles du HCUA sur les réseaux sociaux ».Ce communiqué divulgué par les défenseurs avérés des militaires au pouvoir ne fait aucun cadeau aux ex-rebelles. Mais qu’à cela ne tienne, les membres du CDM rassurent que les propos inclus dans leur communiqué n’entachent en rien leur attachement à la paix et à la réconciliation du peuple malien. En substance, le collectif maintient être attaché à la réconciliation nationale et à la stabilité du Pays. Mais les membres clarifient avoir décidé de désapprouver les propos tenus par le bureau exécutif du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), au sujet de l’application de l’Accord d’Alger.
« Le CDM condamne avec la dernière rigueur les propos tenus dans le communiqué du HCUA. Lesquels propos sont de nature à chanter et à semer le doute dans l’esprit de la majorité des Maliens, surtout des réfugiés qui n’aspirent qu’à une seule chose aujourd’hui : le retour rapide à la normale afin de regagner leurs localités respectives », lit-on dans le communiqué. Profitant de la circonstance, les membres du CDM disent rappeler « aux reliquats rebelles que le HCUA a ses représentants au Gouvernement et au conseil national de transition (CNT) ». Par conséquent, le collectif prévient « que toute tentative de déstabilisation du pays lui sera suicidaire ».A cet effet, les membres invitent les autorités de la transition à rester concentrées sur l’essentiel. Cela, ajoutent-ils, pour un retour rapide et respecté des réfugiés. Et d’être plus explicites au sujet de l’application de l’Accord d’Alger : « Pas de diversion encore moins d’une distraction, seule la volonté du peuple malien compte, pas plus pas moins ». En cette même période où les ex-rebelles tentent de mettre les autorités sous pression au profit de l’application stricte de l’Accord d’Alger, les membres du CDM jugent opportun de « réitérer leur soutien indéfectible aux autorités de la transition panafricaine du Mali ».
Des autorités qui, estime le CDM, sont dans « une lutte implacable contre les terroristes obscurantistes qui sont les ennemis internes et externes du Mali ». Ils n’en décolèrent pas. Les membres du CDM poursuivent en demandant à l’Etat malien et à ses partenaires internationaux engagés dans la paix et la stabilité du pays « à procéder au désarmement total de ce mouvement de division qui, révèle le collectif, constitue une menace pour la quiétude des populations ». Puis d’appel les Maliens à l’union, à la solidarité et à l’oubli de soi au profit de la patrie malienne. Aux membres du HCUA, le collectif fait comprendre que les déclarations faites par le Gouvernement malien restent partagées par l’ensemble des Maliens soucieux du pays.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays- Mali