Le Ministère des mines, de l’Energie, et de l’Eau, en partenariat avec Water Aid, à l’instar des autres pays, a organisé une conférence de presse pour célébrer la journée mondiale de l’eau. C’était à l’Hôtel de l’Amitié, en présence du directeur de l’hydraulique, Dioro Bocoum ; du directeur de Water Aid, Allasane Maïga; de la représentante des PTF, Mme Nadine; du directeur de la santé, Dr. Mahamadou Traoré et du président de la Société Civile, Dounanké Daou, le 16 mars 2022.
Depuis 1993, la journée mondiale de l’eau est célébrée chaque 22 mars. L’objectif est d’attirer l’attention des décideurs et les acteurs du secteur sur l’importance de l’eau et de plaider en faveur d’une gestion durable des ressources en eau. Il s’agit de prendre des mesures pour lutter contre la crise mondiale de l’eau et de soutenir la réalisation de l’objectif de développement durable 6 : eau propre et assainissement pour tous d’ici 2030. Cette année, il s’agit de mettre l’accent sur les eaux souterraines qui, selon les experts, sont vitales pour l’avenir, car elles fournissent la plus grande quantité d’eau utilisée pour la consommation, l’assainissement dans le processus industriel et la production alimentaire.
Selon le directeur de l’hydraulique, les eaux souterraines fournissent près de la moitié de l’eau potable dans le monde, soit environ 40% de l’eau destinée à l’agriculture irriguée et environ un tiers de l’eau nécessaire à l’industrie. Elles soutiennent les écosystèmes, maintiennent le débit de base des rivières et empêchent l’affaissement des sols et l’intrusion de l’eau de mer. Le directeur a fait savoir que le potentiel des eaux souterraines est de 2, 7 millions de m3 dont 66 millions de m3 renouvelables.
Selon Dioro Bocoum, compte tenu de l’importance des eaux souterraines, elles doivent être protégées de la surexploitation et de la pollution afin d’éviter leur épuisement et l’impossibilité de les utiliser. Aussi, il a indiqué que les défis sont énormes, à savoir comment conduire les réformes, faire une bonne gestion des eaux souterraines pour atteindre la plupart des ODD énoncés dans le programme de développement durable à l’horizon 2030, car 53 des 169 cibles sont liées aux eaux souterraines 9. Il n’a pas manqué de rappeler le forum devant se tenir à Dakar auquel le Mali prendra part. Il dira que, lors de ce forum, il s’agira de soutenir les réalisations de l’accès de l’eau pour tous et qu’une dizaine de thématiques sur l’eau seront débattues. Le Dr. Traoré pour sa part, a fait le lien entre l’eau et les maladies. Selon ce dernier, il y a une vingtaine de maladies liées à l’eau et que l’OMS a classées parmi les maladies négligées.
« Par exemple le bilharziose est une maladie liée à l’eau » va-t-il faire savoir. Le directeur de Warter Aid, Allasane Maïga, a, quant à lui, parlé du rapport d’étude mené sur l’eau souterraine par son organisme. Selon lui, ces eaux souterraines sont inexploitées et l’étude a accordé l’importance au type d’exploitation ? Il a évoqué les cas d’utilisation de pesticides qui constituent les causes d’infections de ces eaux souterraines. Selon le directeur de Water Aid, les eaux souterraines pourraient constituer un tampon contre les changements climatiques. Il a indiqué que l’accès à l’eau est encore à 69, 2%. Selon lui, les Etats doivent fournir beaucoup d’effort en mettant des ressources nécessaires, car le budget est de 3,52%. Le président de la Société civile, Dounanké Daou, a mis l’accent sur la communautarisation de l’eau. Les questions des confrères ont, entre autres, porté sur la protection des eaux, de l’utilisation des pesticides, l’accès des populations à l’eau potable etc. Répondant aux nombreuses questions, le directeur de l’hydraulique dira qu’un plan national est en route pour être adopté. Et, le nouveau code permettra de protéger les eaux des fleuves.
Fakara Fainké
Source: Lerepublicainmali