Depuis le mardi 15 février 2022, la Direction générale des Impôts (DGI), en application des nouvelles modifications du Code général des Impôts et du Livre de procédure fiscale, a pris une décision introduisant la Taxe sur le transport routier (TTR). Cette nouvelle taxe astreint les sociétés de moto-taxi à payer à l’État 18 000 F CFA pour toutes les motos ayant au moins deux (02) ans et 15 000 F CFA pour celles qui ont plus de deux (02) ans.
Cette décision, faisant la part belle au secteur informel, risque de contraindre les sociétés moto-taxi (contribuant à faciliter la mobilité des personnes et des biens à l’intérieur des zones urbaines et péri urbaines et à la création d’emploi) à mettre les clés sous paillasson. Déjà, celles-ci (sociétés de moto-taxi évoluant dans le formel) se font déloyalement concurrencer par le secteur grandissant de l’informel. Sur lequel n’existe aucune charge financière.
À titre de rappel, les sociétés de moto-taxi font face aux coûts exorbitants des frais de stationnement mensuel de 1 250 F CFA par moto, les plaques d’immatriculation, le permis de conduire, la police d’assurance, 18% de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et un 1% du chiffre d’affaires annuellement payé aux impôts.
Alpha Sidiki SANGARÉ
Source : Inter de Bamako