Le président de la transition malienne, Assimi Goïta, ne prendra pas part au Sommet extraordinaire de la CEDEAO qui se tiendra, ce vendredi 25 décembre 2022 à Accra. Malgré son absence dans la capitale ghanéenne, Assimi Goïta marque toutefois sa disponibilité à interagir, au cours de la dite session, avec ses pairs, par visioconférence sur tout point relatif à la situation au Mali, selon un communiqué du ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale du Mali.
C’est une délégation malienne, composée de Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, du Colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, de Ibrahim Ikassa Maïga, ministre de la Réforme de l’État et de Fatoumata Sékou Dicko, ministre délégué auprès du Premier ministre, qui devait effectuer le déplacement pour le Sommet. Le jeudi soir, dans un tweet, Abdoulaye Diop a indiqué que « suite aux consultations avec la CEDEAO, il est retenu que le format du Sommet est un huis clos entre Chefs d’État. » « Dès lors, ajoutera-t-il, la participation de la délégation ministérielle malienne n’est plus nécessaire »
Le 22 mars 2022, à travers un communiqué, la CEDEAO a informé de la tenue d’un Sommet Extraordinaire sur la situation politique en République du Mali, le vendredi 25 mars 2022, à Accra, République du Ghana. « Son Excellence le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’État du Mali, est invité à prendre part aux travaux dudit Sommet », lit-on dans le même communiqué. Ledit sommet doit permettre à la CEDEAO et au Mali de trouver un compromis sur la durée de la transition en cours au Mali.
A rappeler que le Médiateur de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Goodluck EBELE JONATHAN, ancien Président de la République Fédérale du Nigeria, a effectué une mission au Mali, du 18 au 20 mars 2022. L’objectif de cette mission était de parvenir à un accord avec les autorités maliennes sur le délai de la transition au Mali. Mais le Médiateur de la CEDEAO a quitté la capitale malienne (Bamako) sans parvenir à un accord. Le Gouvernement du Mali a proposé un délai de 24 mois pour la durée de la transition, tandis que la CEDEAO reste campée sur 12 à 16 mois. Toutefois, les deux parties (Mali-CEDEAO) ont réaffirmé, dans leurs communiqués respectifs en date du 20 mars 2022, leur volonté de poursuive avec les discussions afin de convenir d’un calendrier de transition acceptable.
M.K. Diakité
Source: Lerepublicainmali