Au Mali, l’opposition politique à la transition, le cadre d’échange des partis et groupements politiques pour une transition réussie au Mali a déploré le silence du gouvernement de la transition suite au maintien, par les chefs d’État de la CEDEAO, des sanctions contre le Mali. Sanctions dont la levée est, selon ce groupement politique, plus que nécessaire à l’heure.
Le Cadre d’échange qui appelle, avec insistance, la mise en place de nouvelles autorités pour la conduite de la transition, déplore l’absence du président de la transition à Accra pour le sommet extraordinaire des chefs d’État de la CEDEAO tenu à Accra le 25 mars dernier. Pourtant, selon ces opposants, la président du colonel président pouvait conduire à la levée des sanctions contre le Mali. « Les travaux du sommet extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, censés amener les autorités de la transition du Mali à s’entendre sur les conditions de levée des sanctions avec la communauté internationale, se sont déroulés à Accra, République du Ghana, le 25 mars 2022, en l’absence de la délégation de la République du Mali. De cette date à aujourd’hui, il n’y a eu aucune réaction officielle des autorités de la Transition du Mali », ont déclaré les partis et groupements politiques pour une transition au Mali dans leur communiqué. Le cadre se pose la question si le silence du gouvernement est un mépris ou une indifférence des autorités de la Transition à impacter les décisions de la CEDEAO.
Par la suite, il « regrette que les autorités de la Transition n’aient pas pris la mesure de l’extrême dégradation de la situation sociopolitique, sécuritaire, alimentaire et humanitaire du pays et de la profonde détérioration des conditions de vie des maliennes et des maliens, surtout en cette veille du mois sacré de Ramadan, mois de piété et d’adoration ». Pour ces opposants, les populations maliennes sentent beaucoup ces sanctions. «Nos mères, nos sœurs, nos épouses et l’ensemble des populations sont désemparés devant la flambée des prix des produits de première nécessité. Des secteurs économiques entiers sont confrontés à d’énormes difficulté dans le domaine du BTP notamment la quincaillerie, les matériaux de construction comme le sable et le gravier, la hausse des prix du carburant qui a entraîné une augmentation du coût des transports inter-urbains ; les coupures de courant sont devenues le quotidien de nos braves populations qui souffrent le martyr », lit-on dans le communiqué.
La levée des sanctions, une nécessité
Dans son communiqué, le cadre d’échange a insisté sur la nécessité de la levée des sanctions. « La solution à tous ces maux qui constituent le lot quotidien de chaque malien et de chaque malienne est la levée immédiate des sanctions de la CEDEAO », précise t on avant d’ajouter : « La levée des sanctions contre le Mali est possible. La levée des sanctions contre le Mali est urgente. La levée des sanctions contre le Mali ne peut plus attendre. La levée des sanctions contre le Mali est indispensable ».
Par ailleurs, ils ont invité les autorités de la Transition à déposer sur la table de discussion un projet de chronogramme pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel normal sur la base d’une proposition de période complémentaire de la Transition la plus courte possible.
Boureima Guindo
Source: Le Pays