Plus de 460 logements sociaux ont fait l’objet d’attribution frauduleuse. Plus de 18 personnes sont impliquées. Ces révélations ont été faites ce mercredi 29 mars par le ministère de l’urbanisme, de l’habitat, des domaines, de l’aménagement du territoire et de la population.
Au compte de cette affaire, le ministère de l’urbanisme indique dans un communiqué que certains agents de l’office malien de l’habitat OMH ont déjà été placés sous mandat de dépôt. Il rassure que les investigations se poursuivront.
Ces « attributions frauduleuses » concernent la première tranche des 12 566 logements de N’Tabacoro. Le ministère précise que « les intéressés ne figurent pas sur la liste publiée en 2019 ». Le communiqué souligne que l’enquête a été lancée, suite à un constat d’« occupations frauduleuses à N’Tabacoro ».
C’est ainsi qu’une plainte a été déposée contre X en vue de connaître les responsables de la délivrance desdits documents. Le ministère précise que l’enquête a été menée par le Pôle économique et financier de Bamako. Le Chef du service juridique et le chargé de dossiers à la section suivi et gestion des logements sociaux de l’OMH sont déjà « placés sous mandat de dépôt ». Le document ajoute également qu’une autre personne extérieure de l’OMH, sans citer son nom, a été enfermée.
Il faut souligner que le procès-verbal d’un huissier a révélé que 184 personnes sont impliquées dans l’occupation et la modification des 462 logements. Rappelons aussi que la dernière attribution des logements sociaux en février dernier avait été émaillée d’irrégularités. Une réattribution de ces logements est attendue dans les prochaines semaines.
Une démarche saluée par des organisations de lutte contre la corruption
Certaines organisations de lutte se réjouissent de cette mesure. L’association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière estime que cela permettra de démanteler le réseau d’attribution frauduleuse des logements. Toutefois, ses responsables invitent la justice à accélérer la procédure afin de situer les responsabilités.
Source : Studio Tamani