Après les menaces, à peine voilées, contre le Gouvernement qu’ils accusent de trainer les pieds dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, les groupes séparatistes de Kidal semblent trouver, ces derniers temps, un autre terrain de chasse. En effet, depuis quelques semaines, le HCUA et la CMA excellent dans les fausses accusations contre les Forces armées et de sécurités (FAMa) qui volent au secours des populations civiles, victimes collatérales de l’offensive de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) contre les positions du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et le GATIA dans les régions de Ménaka et de Gao.
Entre fin février et le début du mois de mars, le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) ont tour à tour tenu des assises au nord pour hausser le ton contre les autorités de la Transition sur la lenteur de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, mais aussi pour affirmer leur attachement au principe de l’auto-détermination du peuple de l’Azawad.
Quelques semaines après cette prise de position, les autres Mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger qui ne se sont pas inscrits dans le cadre des velléités sécessionnistes à la suite du HCUA et de la CMA, ont fait l’objet d’attaque des groupes terroristes, notamment l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), qui ont commis des exactions contre les populations civiles.
Face à l’horreur, et suite aux SOS des populations civiles de ces localités, principalement dans la zone des trois frontières, le Gouvernement a ordonné aux FAMa d’intervenir pour stopper l’offensive des terroristes et sauver les civiles.
Chose dite, chose faite : l’armée malienne a procédé par des frappes aériennes sur les zones refuges et cela a permis de desserrer l’étau et briser l’élan des groupes terroristes.
Selon plusieurs témoignages, les actions des FAMa ont permis d’infliger de lourdes pertes aux groupes terroristes les obligeant à abandonner le terrain et de battre en retrait.
Cette action de sauvetage et de protection des FAMa a été hautement saluée à sa juste valeur par les populations victimes de ces terroristes.
Mais, au lieu de saluer, à son tour, cette action salvatrice des FAMa, la CMA s’est permise d’accuser, sans preuve, l’armée d’avoir commis des exactions, à l’encontre des populations qu’elle est venue sauver.
Dans cette accusation sans fondement, la CMA semble trouver des alliés de circonstances, notamment les medias français et certaines organisations de défense des droits de l’homme, à l’image de HRW.
En tout état de cause, les FAMa ne peuvent pas porter deux avis contradictoires pour la même situation créée à Ménaka ou Ansongo, à savoir : à la fois bourreau et sauveur.
Sauf à être un partisan du déni de la réalité ou être animée de mauvaise foi. Sinon, tout le monde s’accorde à dire et à reconnaitre que les FAMa ont intervenu en sauveur dans plusieurs localités au nord du pays ces dernières semaines pour sauver et protéger les populations des groupes terroristes comme ce fut le cas à Ménaka, Tessit, Tamalat, Aguelhoc, etc.
En définitive, c’est plutôt la CMA qui, au lieu d’accuser l’Etat du Mali et les FAMa, doit clarifier sa position vis-à-vis des groupes terroristes. Et cela, en expliquant à l’opinion nationale et internationale pourquoi elle ne se fait jamais attaquer par ces groupes terroristes ; contrairement aux autres Mouvements signataires de l’Accord attachés à l’unité nationale et à la souveraineté du Mali ?
Ce sont plutôt les FAMa, qui sont venues répondre aux cris de détresse des populations civiles lancés dans l’indifférence totale de la CMA et de ses éléments armés, qui sont régulièrement accusées.
Ceci explique en effet cela.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: Info-Matin