Quand des adeptes du PM plaident pour le retrait de la Cedeao, de l’Uemoa et du CFA.
Ils étaient quelques centaines à répondre vendredi dernier à l’appel d’un certain Collectif pour la défense des militaires, sur la place de l’indépendance. Objectifs : demander le retrait pur et simple du Mali des organisations sous-régionales telles la Cedeao et l’Uemoa. Les manifestants, réunis derrière Jeamille Bittar et Allaye Bocoum, deux obligés du PM, ont également réclamé le retrait du Mali du franc CFA au profit d’une nouvelle monnaie malienne ainsi que la nationalisation des entreprises françaises en République du Mali, comme en témoignent les banderoles et pancartes confectionnés pour la circonstance. « Le Mali dit non à la Cedeao de la France», «Le retrait pur et simple du Mali de la Cedeao et de l’Uemoa», «La création de la monnaie nationale », Non au renouvellement du mandat de la Minusma» ou encore «La fermeture de toutes les entreprises et sociétés françaises au Mali». Tels étaient entre autres slogans scandés par les manifestants.
Les représentants des différents mouvements se sont également succédé à tour de rôle au pupitre pour accuser la France ainsi que la Cedeao et l’Uemoa d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali. Et de protester avec véhémence contre les sanctions jugées illégales et injustes de ces organisations régionales contre notre pays.
La rencontre a donné lieu par ailleurs à la divulgation d’une lettre ouverte des organisateurs au président de la Transition – dont le contenu a été livré sur place par Mahamad Oumar Dembélé. Dans ladite déclaration, le Collectif réclame «l’arrêt immédiat» des missions de la Cedeao dans notre pays, le «retrait pur et simple du Mali de la Cedeao» et la création de la «monnaie nationale», symbole de la souveraineté, soutiennent-ils. Et ce n’est pas tout. Bittar et partisans plaident également pour « fermeture puis la nationalisation de toutes les entreprises et sociétés françaises au Mali». Enfin, tout en réaffirmant leur soutien indéfectible aux recommandations des Assises nationales de la Refondation, le collectif exige «une durée plafond de cinq ans» pour la Transition.
Ladite déclaration a été reçue par le PM des mains de Jeamille Bittar en personne, qui n’est autre qu’un des plus obligés de Choguel Maiga depuis sa désignation à la faveur de la rectification de la transition.
Amidou Keita
Source : Le Témoin