Massacre des centaines de civils à Moura : Désinformation, arme de guerre

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Des militaires maliens en patrouille mixte avec des membres des Gatia et MSA autour de Menaka, le 19 avril 2017
Des militaires maliens en patrouille mixte avec des membres des Gatia et MSA autour de Menaka, le 19 avril 2017

La désinformation est une arme de guerre contre le Mali, une stratégie jugée efficace pour affaiblir l’armée malienne et le gouvernement, vaincre la fierté du peuple.

La désinformation est une pratique aussi vielle que le monde, mais aujourd’hui elle a pris une ampleur considérable, et les Occidentaux s’en servent avec un art consommé. A défaut de faire passer leur échec comme un succès dans la lutte contre le terrorisme au Mali, ils veulent enlever aux Maliens l’envie de se défendre, de leur douter de la capacité des forces armées à reconquérir les territoires occupés. Les accusations d’exactions portées contre l’armée au lendemain de sa victoire sur la horde de terroristes à Mourrah visent à semer le trouble, de sorte que les populations ne puissent discerner le vrai du faux. Lorsque les gens ont l’esprit troublé, il est aisé de les opposer au gouvernement.

Mais ces accusations ne sont pas invincibles. Les parades existent. Les cas concrets de riposte sont venus d’abord des autorités militaires qui ont expliqué, dans la mesure du possible, le déroulement de l’intervention avec moult détails, et les précautions prises pour éviter des dégâts collatéraux – regroupement des habitants en plusieurs points du village. En outre, le chef de village Adou Sylla et le maire Barka Tamboura n’ont pas recensé des cas d’exaction de la part de l’armée. D’ailleurs, grande a été la surprise des populations heureuses de savourer ses premiers jours de liberté.

La désinformation est une arme de guerre contre le Mali, une stratégie jugée efficace pour affaiblir l’armée malienne et le gouvernement, vaincre la fierté du peuple. Le bal s’est engagé avec les civils maliens tués à Niono, puis des mauritaniens tués dans une zone infestée de terroristes, de bandits, de trafiquants de marchandises. Au moment où une commission d’enquête est à pied d’œuvre pour faire toute la lumière sur cette affaire, voilà que l’Ong américaine Human rights watch a pointé du doigt l’armée accusée d’exactions à Moura. L’image du général Colin Powell affirmant haut et fort devant le Conseil de Sécurité des Nations unies l’existence d’armes de destruction massive est restée dans les esprits. Elle prétexta un motif humanitaire, agit sans mandat des Nations unies et commença les bombardements.

Coin de voile levé

Alors ? Faut-il tomber dans la théorie du complot pour expliquer ce phénomène endémique ? L’attitude controversée de cette Ong et des médias sur telle affaire pose question sur leur crédibilité. De l’avis du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga « nous faisons face à une situation où n’ayant pas pu nous faire courber l’échine, certains de nos partenaires ont décidé de changer de fusil d’épaule afin de discréditer l’action du gouvernement et des forces armées et de sécurité. Cela s’appuie sur des faits qui ressemblent souvent à la vérité. Depuis quelques jours, il y a une campagne contre l’armée malienne et contre le gouvernement, consécutivement à ce qui s’est passé à Moura. Ce qui s’est passé en réalité à Moura ? Aujourd’hui, l’armée dispose de gros moyens d’observation. C’est avec ces moyens  que nous avons pu neutraliser les nids des terroristes qui étaient basés dans la forêt de Ouagadou (frontière mauritanienne). Dans beaucoup de zones du pays, aujourd’hui, ayant les moyens d’observation électroniques, nous avons également les moyens d’aller surprendre les terroristes et les attaquer partout où ils se trouvent. C’est ce qui fait que beaucoup de leurs bases ont été détruites au cours des opérations menées par l’armée.

Pressions tous azimuts

La pression de l’armée est très forte ! De même qu’il y a de fortes pressions sur les FAMA. Nous perdons des hommes tous les jours… A Moura, les moyens d’observation ont permis à l’armée d’observer des mouvements ennemis pendant des jours… S’y ajoutent des renseignements humains. On s’est rendu compte qu’il avait un regroupement de différents mouvements terroristes sur place. Ceux qui sont de la zone savent bien ce qui se passe à Moura : c’est un véritable bastion des groupes terroristes. Grace aux moyens déployés, pendant plusieurs jours, on a pu constater un regroupement de 50 personnes, de 100 personnes jusqu’à mille personnes. Et les mêmes  moyens d’observations et de renseignements ont permis de comprendre aussi que ce regroupement des terroristes à Moura avait pour but d’arrêter et de planifier des actions futures contre l’armée… C’est ainsi que l’armée est intervenue. Et effectivement on a dénombré environ 200 terroristes neutralisés, plus les opérations des forces spéciales qui ont continué.

Ce qui nous a surpris ce qu’au lendemain de cette opération, nous entendons des médias internationaux et des organisations et/ou des ONG internationales qui affirment que l’armée est allée massacrer des populations civiles,  essentiellement les peulhs. Dans leur calcul, la meilleure façon pour le Mali de perdre la guerre contre le terrorisme, c’est d’avoir les populations contre l’armée. Or s’il y a quelqu’un qui est conscient de cette réalité, c’est bien le président de la transition Assimi Goïta, dont le souci est justement la protection de toutes populations maliennes. Je suis témoin à plusieurs reprises des instructions qu’il ne cesse de donner au sujet de la protection des populations civiles lors des opérations militaires… ».

Les Maliens se sont fort bien accommoder de la désinformation massive des médias et Ong occidentaux.

Fan

Source: L’Informateur

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