Le gouvernement a fixé le prix du gros pain à 270 francs CFA, il y a une semaine. C’était en accord avec les syndicats des boulangers et les livreurs de pain. Mais sur le terrain, le constat est tout autre. Le pain est vendu à 300 francs CFA dans certaines boutiques de la capitale.
Les boulangers et livreurs de pain réfutent toute responsabilité dans cette situation. Le secrétaire général de la fédération des boulangeries et pâtisserie, Hamed Dembélé, assure que leur organisation respecte l’accord passé avec les autorités. « L’État a déjà tranché sur le prix. Boulangers, livreurs et boutiquiers, nous sommes tous dans cette fourchette de prix de 270 FCFA », a-t-il déclaré. Hamed Dembélé souligne ainsi que « si quelqu’un va au-delà du prix fixé par le gouvernement, la gestion ne leur incombe pas ».
Les livreurs de pain, eux, demandent aux autorités de sévir contre ceux qui ne respectent pas le prix convenu, à savoir 270 francs. Hama Ousmane Touré, Président du syndicat national des revendeurs de pain au Mali, indique que « personne ne peut augmenter quelque chose sur un prix fixé par l’État ». Il précise qu’« il y a un quota entre le livreur et le propriétaire de la boulangerie ». « Et avec ce quota le boutiquier gagne sa part et le livreur aussi. Mais le prix du pain ne dépasse pas 270 FCFA », conclut-il.
Face à cette situation, les consommateurs se demandent donc : qui est à l’origine de cette hausse ? Ils estiment que la baguette à 300 FCFA n’est pas à la portée de tous, surtout en cette période de soudure couplée au Ramadan.
Source: Studio Tamani