Le bureau exécutif de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) était face à la presse, dimanche, à l’occasion de la fête des travailleurs célébrée chaque année le 1er mai par la communauté internationale.
La conférence de presse était animée par Abdrahamane Infa Touré qui, d’entrée de jeu, a rappelé que c’est la troisième fois consécutive que les travailleurs de notre pays célèbrent le 1er mai dans des conditions marquées par la pandémie de la Covid-19. Ainsi, le conférencier a exhorté nos concitoyens, singulièrement les militants de la grande centrale syndicale, à continuer d’observer les mesures barrières édictées par les autorités de notre pays, même si, dira-t-il, «la maladie ne constitue plus une grande menace».
Le secrétaire général adjoint de l’UNTM a demandé à l’état de continuer à soutenir les entreprises qui ont été durement frappées par la crise sanitaire pour éviter des situations de précarité aux travailleurs. Par la même occasion, le syndicaliste a invité l’état à faire toute la lumière sur les fonds dédiés à la lutte contre la pandémie.
L’autre particularité de la fête du 1er mai, a ensuite indiqué Abdrahamane Infa Touré, c’est la non confection cette année de tenues pour les travailleurs. Cette situation s’explique simplement par le fait que les deux usines de textiles, la Comatex et Batex-ci, sont à l’arrêt depuis plusieurs mois, à cause des problèmes économiques, conséquences des sanctions injustes infligées à notre pays par la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union économique monétaire ouest-africaine (Uemoa).
Par solidarité avec les travailleurs desdites entreprises, le bureau exécutif de la centrale syndicale a préféré renoncer à la confection de tenues plutôt que passer des commandes à l’extérieur. Pour le conférencier, les deux entreprises auraient pu résister à la situation actuelle, si elles n’avaient pas été privatisées par l’État.
Cette année, la centrale syndicale place la fête du 1er mai sous le signe de la sauvegarde de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale. Ainsi, Abdrahamane Infa Touré a fait un rappel de la situation socio politique du pays, marquée par une insécurité permanente de plus d’une décennie à laquelle se sont ajoutés la pandémie de la Covi-19 et l’embargo illégitime de la Cedeao. «Le pays traverse une situation socio-économique et de développement critique. C’est pourquoi, l’UNTM en toute responsabilité, est en train d’honorer la trêve demandée par le gouvernement», a dit le conférencier. La centrale syndicale respectera ses engagements, mais à condition que la trêve demandée par le gouvernement ne porte pas préjudice aux acquis antérieurs des travailleurs, a cependant rappelé Abdrahamane Infa Touré.
La situation des travailleurs compressés, des partants volontaires à la retraite, les recrutements dans la fonction publique, les dissensions constatées dans le secteur de l’enseignement ont également été évoqués par le conférencier. Abdrahamane Infa Touré a demandé au gouvernement de prendre les dispositions pour la résolution de ces problèmes et «tant d’autres concernant la vie des travailleurs du pays».
Actualité oblige, le conférencier a eu un mot pour les Forces armées maliennes (FAMa) qui mènent une lutte farouche contre les terroristes. Le responsable de la centrale syndicale a salué la montée en puissance de l’armée et les résultats obtenus ces derniers temps par nos soldats.
La conférence de presse s’est déroulée en présence du secrétaire administratif de l’UNTM, Issa Bengaly, du secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) Hamadoun Amion Guindo et du conseiller technique du ministère du Travail, de la Fonction et du Dialogue social, Mamadou Konaté.
Source : L’Essor