Mali : Une marche hier à Bamako pour réclamer le retour à l’ordre constitutionnel

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Une vue des marcheurs
Une vue des marcheurs

A l’appel de la plateforme « Sauvons le Mali », une centaine de  jeunes vêtus  en T-shirts bancs  ont  battu le pavé, hier  mardi,  à  Bamako contre l’embargo et réclame le retour à l’ordre Constitutionnel

Le blocage des négociations entre les autorités de la transition malienne et les  Chefs d’Etat de la Cedeao et de l’UEMOA pour parvenir un accord commence à susciter des mouvements au Mali. Cinq mois après l’embargo infligé par l’organisation régionale et sous-régionale  au Mali, à cause du refus des militaires à rendre le pouvoir aux civils, plusieurs organisations de la société civile s’élèvent pour presser les autorités de la transition de trouver une entente avec les chefs d’Etat de l’organisation  régionale.

Réunis au sein de la plateforme «  sauvons le Mali », cent jeunes se sont mobilisés hier à la place de l’indépendance avec  les affiches pour protester contre la stagnation des négociations conduisant à la levée de l’embargo. Ils exigent un retour à l’ordre constitutionnel.

Ces marcheurs issus des partis politiques et de la société civile ont, au cours de cette manifestation pacifique, exprimé leur ras-le-bol contre les autorités maliennes et  la CEDEAO qui peinent  à parvenir à un accord. A cette occasion, les manifestants ont lancé un appel aux autorités de la transition à proposer un chronogramme raisonnable pour la levée des sanctions dans un plus bref délai. « Nous avons assumé l’embargo, mais on savait qu’il va durer jusqu’à 5 ans. Nous sommes sortis pacifiquement  pour  battre le pavé ; pour  rappeler  aux autorités de la transition qu’il est temps de mettre fin à l’embargo.  Les maliens souffrent énormément. L’inflation a atteint son comble  », lance Mamady Dramé, porte-parole de la plateforme «  Sauvons le Mali ».L’initiateur de  cette manifestation de demander au miliaire «  de taire des armes et  de donner une chance à l’organisation des élections pour un retour à l’ordre constitutionnel.

En plus des appels à l’endroit des autorités maliennes, certains marcheurs  ont  appelé les dirigeants de la Cédéao et la communauté internationale à faire preuve d’indulgence face à la situation qui prévaut au Mali. Ce, en parvenant à un accord avec la partie malienne pour permettre au peuple de renouer avec ces activités commerciales qui sont aujourd’hui à l’arrêt à cause de l’embargo. « Les conséquences de l’embargo ne sont plus tenables pour les maliens. Nous souffrons énormément. Il est donc temps de mettre un terme à cette souffrance qui n’a que trop duré », a conclu le porte-parole de la plateforme ‘’ sauvons le Mali’.

Sous le poids des sanctions économiques et diplomatiques de la CEDEAO et de l’UEMOA depuis cinq mois, les autorités de la transition peinent à trouver avec les Chefs d’Etat de la CEDEAO. Les négociations stagnent. Les deux parties restent camper sur leur position. Bamako propose 24 mois pour la seconde phase de la transition  tandis que la CEDEAO sollicite 12 à 16 mois de  prolongation.

Siaka DIAMOUTENE

Source : Maliweb.net

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