Le bureau politique du SADI à propos de l’affaire Dr Oumar Mariko : « Il s’agit d’un combat politique, c’est pourquoi nous demandons aux militants de rester mobilisés et d’attendre les consignes du parti »

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Dr. Oumar Mariko
Dr. Oumar Mariko

Le Bureau Politique du parti SADI était, le jeudi 12 mai 2022, face à la presse pour informer l’opinion publique nationale et internationale sur l’évolution de l’affaire de la « persécution de Dr Oumar Mariko par le CNSP et le clan du Dr Choguel Kokalla au contrôle du Comité stratégique du M5-RFP ». La conférence était co-animée au siège du parti SADI par Dora Diarra, Me Mariam Diawara et l’honorable Nanko Amadou Mariko. Selon les conférenciers, depuis la « chasse à l’homme lancée, le lundi 4 avril 2022 aux environs de 17 heures, Dr Oumar Mariko demeure introuvable, sa famille et ses amis politiques n’ont aucune nouvelle de lui. ». Pour l’honorable Nanko Amadou Mariko, non moins le neveu de Dr Oumar Mariko, sa famille a fêté le Ramadan dans l’inquiétude totale : « Nous avons fêté dans les larmes parce que nous n’avons aucune information sur lui. »

« Pour convoquer le président a-t-on besoin d’envoyer un escadron d’hommes armés avec une ambulance ? Une simple convocation n’était-elle pas suffisante ? Si oui quelle était l’intention réelle de ceux qui ont envoyé cet escadron d’hommes armés chez Oumar Mariko ? Par ailleurs, qui a porté plainte contre le Dr Oumar Mariko ? Le Ministère de la Défense et des Anciens Combattants ou le collectif pour la défense des militaires ? En effet, nous avons été surpris d’entendre le Collectif de défense des militaires qu’il est à l’origine de la plainte « pour diffamation » alors que quelques jours avant c’est le Ministère de la Défense et des Anciens Combattants qui annonçait sur les réseaux sociaux avoir déposé plainte contre le Dr Oumar Mariko pour « diffamation » suite aux événements de Mourah. Alors, qu’adviendra à ceux qui ont parlé des événements de Mourah avant le Dr Oumar Mariko ? Quelle est la qualité juridique d’une telle organisation comme le Collectif de défense des militaires pour porter plainte ? Doit-il exister un club de soutien à l’armée ? Où se trouve la cohérence dans cette affaire ? », s’interrogeait, dans sa déclaration luminaire, le secrétaire à l’organisation du parti SADI, Dora Diarra.

Selon lui, pour le Bureau politique du parti SADI tout est clair, « il s’agit d’un combat politique, c’est pourquoi nous demandons aux militants de rester mobilisés et d’attendre les consignes du parti ». A l’en croire, le Bureau politique du parti SADI tient à exprimer son soutien et sa solidarité aux Forces Armées Maliennes. Hier comme aujourd’hui, demain et pour toujours, notre parti soutiendra toujours les FAMA. C’est un devoir de conscience…

Union sacrée autour du pays

Selon Dora Diarra, compte tenu de la situation du pays, le Bureau politique a demandé, depuis la première semaine du mois d’avril, une audience au président de la transition et à celui du CNT pour dissiper toutes les incompréhensions afin de fédérer toutes les forces autour du Mali qui a besoin aujourd’hui de toutes ses filles et de tous ses fils. Malgré la volonté du parti, dira-t-il, cette démarche reste vaine.

Pour sa part, Me Mariam Diawara a expliqué les aspects juridiques de cette situation. Selon elle : « L’article 241 alinéa 3 de la Loi organique 2016 – 045 du 23 septembre 2016 qui dit que dans tous les cas d’urgence et moins que l’intérêt de l’ordre public ne s’y oppose le président de la section administrative ou le magistrat qui délègue peut sur simple requête même en l’absence d’une décision administrative préalable orner toute décision nécessaire à la sauvegarde d’une liberté fondamentale à laquelle une personne morale de droit public ou un organisme privé chargé de la gestion d’un service public aurait dans l’exercice d’un de ses pouvoirs porter une atteinte grave ou manifestement illégale ».

Pour elle, la Cour Suprême a été saisie sur le dossier, le 5 mai 2022, à travers sa section administrative. Selon elle, la section doit rendre sa décision dans les 72 heures à compter de l’enregistrement de la demande au greffe de la Cour et le défendeur est appelé. A l’en croire, ces dispositions légales permettent à une personne morale, voire un parti politique ou un individu qui se prétend victime de la violation de liberté fondamentale de saisir le juge des référés libertés. « La procédure que nous avons instituée s’appelle : « Référer liberté ». La Constitution malienne stipule que : « toute personne a droit à la liberté de penser, de conscience, de religion, d’opinion, d’expression et de création dans le respect de la Loi. » a-t-elle indiqué.

Moussa Dagnoko

Source : Le Républicain

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