La guerre russo-ukrainienne : Faut-il craindre une troisième guerre mondiale ?

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© Anatolii Stepanov Char des forces armées ukrainiennes rejoignant sa position dans la région de Lugansk en Ukraine le 11 mars 2022
© Anatolii Stepanov Char des forces armées ukrainiennes rejoignant sa position dans la région de Lugansk en Ukraine le 11 mars 2022

Selon le chef de la diplomatie Russe, Sergueï Lavrov, le risque est “réel”. Une déclaration qui sonne comme une menace, alors que l’Occident accélère depuis quelques jours les livraisons d’armes lourdes à l’Ukraine. 

Une phrase prononcée par Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, lundi 25 avril au cours d’une interview, inquiète désormais le monde entier. 

Plus de deux mois après l’invasion russe en Ukraine, le 24 février, les bombardements se sont poursuivis, entre les deux pays. La question de l’instauration de couloirs humanitaires a été discutée à Moscou à l’occasion de la visite du secrétaire général de l’ONU. Quelques heures auparavant, le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov avait mis en garde l’Otan et les États-Unis contre le danger « grave » et « réel » d’une troisième guerre mondialeCes violents échanges n’ont pas fait bouger l’Otan. Le conflit russo-ukrainien peut-il dégénérer en Troisième guerre mondiale ?

La Russie indique clairement à l’Otan et aux États-Unis qu’une ligne rouge est sur le point d’être franchie. Le danger est grave, il est réel, on ne peut pas le sous-estimer. Tentative d’intimidation, acte de propagande ou mise en garde sincère, cette petite phrase lâchée par le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a de quoi soulever l’inquiétude. Tout en avertissant d’une possible escalade de la violence. D’abord Pour considérer une guerre comme mondiale, il faut que “deux coalitions” s’affrontent mais l’Otan n’est pas officiellement entrée en guerre et ne compte pas le faire comme affirmé à plusieurs reprises et la Russie mène pour sa part le combat toute seule.  Il faudrait également que les combats se multiplient sur “plusieurs théâtres d’affrontement, impliquant plusieurs continents” alors qu’aujourd’hui l’Ukraine concentre tous les affrontements. La Russie et l’Ukraine sont depuis le 24 février 2022 les seuls belligérants à prendre part au combat mais les forces occidentales de l’Otan gravitent autour du conflit pour tenter d’endiguer les attaques de Moscou et éviter que la guerre ne dégénère. Les envois d’armes et de matériels militaires se sont faits plus nombreux et plus importants dans le courant du mois d’avril et la doctrine qui consiste à fournir exclusivement du matériel défensif pourrait être rediscutée entre les pays alliés.

En effet, le danger n’est pas nouveau puis que dès le début de la guerre Moscou avait brandi la menace nucléaire pour s’opposer aux sanctions occidentales contre l’économie russe. Elle vise surtout à intimider le camp occidental en faisant pression sur les opinions publiques. C’est surtout une manière d’intimider l’occident comme la Russie n’arrive pas à atteindre ses objectifs militaires en Ukraine.

La Russie cherche juste à empêcher les livraisons d’arme qui change fortement le rapport de force sur le front.  Et l’objectif de cette pression est de ralentir voire arrêter les approvisionnements ukrainiens en armes et prendre une avance concrète dans sa bataille stratégique dans le Donbass.

En définitive, S’il prolifère des menaces et semble prompt à l’escalade militaire, le ministre russe des Affaires étrangères évoque la poursuite des négociations et attribue le bon rôle à la Russie.

Assitan DIAKITE

Source : L’Alternance

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