Bouréima Allaye Touré, Président du Conseil National de la Société Civile (CNSC) : «Je suis frustré du comportement des dirigeants africains, mais ému de la reconnaissance des peuples africains à notre endroit »

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Bouréima Allaye Touré
Bouréima Allaye Touré

Mes sentiments sont des sentiments de frustration, d’atterrissement. Parce que le 25 mai, c’est la journée de l’Afrique, c’est la journée de la création de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) par les pairs africains. Et c’était pour l’émancipation de l’Afrique toute entière. Je suis frustré parce que notre président Modibo Kéita est un des fondateurs de l’Afrique. Et si aujourd’hui la sous-région sanctionne son pays, il se retourne plusieurs fois dans sa tombe. Parce qu’il ne comprendra jamais. Notre hymne dit : « Même si nous devrons perdre une partie de notre souveraineté pour l’Afrique, on est prêt à faire. » Comment un pays qui est prêt à perdre une partie de sa souveraineté peut être sanctionné par une sous-région de cette Afrique ? Ça ne m’étonnerait pas que les peuples africains montrent leurs compassions vis-à-vis du Mali, parce que c’est un grand pays. Ce n’est pas un petit pays, c’est une nation d’où sont nés tous les pays.

Et qu’ils reconnaissent ça, nous sommes reconnaissants aussi à leurs égards. C’est parce que nous n’avons pas eu des bons gouvernants. Si je dis nous, c’est l’Afrique. Nous avons eu des fils du pays qui essaient de relever la tête ; qui essaient de ne pas courber l’échine. Et là, il faut montrer un exemple. C’est encore la domination qui se fait, qui se manifeste. Et j’inviterais toutes les Maliennes, tous les Maliens, l’ensemble de la société civile, la classe politique, à se dresser débout sur les remparts et défendre le pays, défendre la nation malienne comme l’ont fait nos grands pères, comme l’ont fait les pères fondateurs du Mali. Nous sommes les successeurs et nous devrons léguer à nos enfants, à nos petits enfants un pays en paix, un pays de havre de paix comme cela a toujours été. Je suis frustré du comportement des dirigeants africains, mais ému de la reconnaissance des peuples africains à notre endroit.

Source : Le Républicain

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