Sopafer : Alors que les cheminots sont sans salaire, l’administration s’offre trois nouveaux véhicules

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Train

À l’arrêt depuis bientôt deux ans, le chemin de fer est sur le point de voir le bout du tunnel. C’est du moins ce que laisse croire les retombées du séjour d’une délégation du département en charge des transports et des infrastructures, la semaine derrière, à Moscou où elle a rencontré la société russe Trading House STM, spécialisée dans le fabrique et la fourniture de matériels roulant et d’équipements ferroviaires : locomotives diesel et électriques. Et, de sources bien introduites, les partenaires russes se sont engagés à fournir au Mali des locomotives afin qu’il relance son chemin de fer. Sauf que le problème de la relance du train n’est pas lié au seul problème de train mais également à la gestion de la société du patrimoine du Mali, dirigé par Issouf Maiga depuis bientôt cinq ans.

Accusé d’avoir engagé des dépenses dans le branding des gares ferroviaires au moment où le train cessait de siffler – et d’avoir mal géré les baux du chemin de fer -, l’administration de la Sopafer vient de faire parler d’elle à nouveau. Au moment où les cheminots meurent sous le coup d’impayés salariaux de plusieurs mois cumulés, l’administration de Issouf Maiga se tape deux véhicules Toyota Land Criser V8 : l’un pour le PCA et l’autre pour le DG immatriculé BV 9682 MD. Et ce n’est pas tout. Un autre véhicule de même marque cette fois de type Fortdner immatriculé BV 9683 MD a été offert au DGA. Quant aux cheminots, ils n’eurent droit au même moment qu’à quelques mois d’arriérés de salaire et auraient même échappé de justesse à une tentative de réduction de salaire, rapportent certaines indiscrétions. En effet, quelques mois après l’achat de ces joyaux, rapporte-t-on, l’administration de la Sopafer aurait suggéré le maintien de l’assemble des travailleurs – dont une bonne partie était menacé de licenciement – contre une réduction drastique de salaire à 75 000 FCFA.

Il a fallu que le syndicat y oppose un refus catégorique.

Amidou Keita

Source : Le Témoin

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