C’est à la faveur d’une rencontre tenue entre les représentants du Cadre d’échange de partis politiques et des regroupements de partis politiques pour une transition réussie au Mali, qu’une déclaration a été faite ce jeudi 2 juin 2022. Celle-ci intervient suite à une analyse approfondie de la situation actuelle, sur laquelle un sommet des Chefs d’États de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenu le week-end dernier, dans la capitale ghanéenne à Accra.
Le cadre d’échange des partis politiques et des représentants des partis pour une transition réussie au Mali a d’abord rappelé un certain nombre de faits imminents. Ainsi, sur le plan de la sécurité alimentaire le constat est alarmant, la famine guette le centre et le nord du pays. Dans les centres urbains les prix des produits de grande nécessité ont pris de l’ascenseur : un œuf qui coûtait il y a peu de temps 75 FCFA se monnaie dans les boutiques entre 125 et 150 FCFA, 50kg de sucre blanc coûte 28000 FCFA. Le mil coûte entre 45000 et 60000 frs le sac de 100 kg, le maïs aliment de base de la volaille est vendu à 33000 FCFA le 100 kg
Également, la tonne du tourteau pour le gros bétail est entre 350 000 et 400000 FCFA le son de riz est 160 000 et 180 000 FCFA la tonne, celui des petits ruminants est cédé entre 2400000 et 250000 FCFA la tonne. Le litre d’huile est à 1500 FCFA. Le gel des opérations des financements de certains partenaires financiers (BM BAD AFD…) a un impact négatif sur plusieurs projets de développement et les opérateurs (bureaux d’études, entrepreneurs et les fournisseurs des consommables…) qui travaillent pour le compte de ses partenaires.
De l’avis du cadre d’échange des partis politiques, la situation du pays s’est détériorée presque dans tous les domaines, compromettant l’unité et la souveraineté du pays. Aussi, selon le cadre, le retour à l’ordre constitutionnel est la condition indispensable au retour de nos partenaires, investisseurs, de la stabilité politique économique et sociale de notre pays et à la levée des mesures de suspensions du Mali des instances de différents organismes régionaux et internationaux et la dégradation du climat social et ses conséquences socio-économiques.
Le cadre déplore l’isolement diplomatique dans lequel se plonge de plus en plus le pays ; l’organisation du recensement général de la population sur l’ensemble du territoire national sur une période d’un mois et l’incapacité des autorités d’organiser les élections dans le délai imparti à la transition.
Malgré les dysfonctionnements signalés, le cadre des partis politiques réaffirme son engagement à soutenir le processus de transition pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel normal. Aussi, il invite les autorités de la transition à inscrire fondamentalement leurs actions à un retour rapide du Mali dans le concert des Nations africaines et mondiales et remercie le président Faure Gnassingbé Eyadema d’avoir accepté le rôle de facilitateur pour une sortie de crise au Mali.
Diakalia M Dembélé
Source : 22 Septembre