Le chef de l’État qui a présidé la cérémonie, a demandé aux nouveaux responsables de la haute juridiction de servir d’exemples aux cadets et de constituer l’espoir du Mali nouveau
L’audience solennelle de prestation et d’installation du président, du vice-président, du premier avocat général, de conseillers, d’avocats généraux et de rapporteurs publics de la Cour suprême s’est tenue hier dans les locaux de l’institution judiciaire. L’évènement a été présidé par le chef de l’Etat, président du Conseil supérieur de la magistrature. C’était en présence du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, des membres du gouvernement, des présidents des institutions de la République, des collègues et parents des récipiendaires.
Sur autorisation du chef de l’État, le greffier en chef a procédé à la lecture des décrets de nomination du président, du vice-président ainsi que du premier avocat général de la Cour suprême. Cela a été suivi par le réquisitoire du parquet de la Cour suprême.
Le procureur général sortant, Yaya Koné, dans son réquisitoire, soulignera que la présence du colonel Assimi Goïta à ladite cérémonie témoigne de son intérêt pour toute la famille judiciaire et son attachement indéfectible à l’indépendance de la justice. Il a, par ailleurs, exposé les riches parcours professionnels des magistrats de grade exceptionnel promus à la tête de la Cour suprême, tout en soulignant que le choix porté sur eux n’est pas fortuit.
Rappelant les textes réglementaires, Yaya Koné a expliqué les modalités de prestation de serment du président, du vice-président et de l’avocat général de la Cour suprême. Selon lui, le serment que les intéressés prêtent n’est pas une simple formalité mais plutôt un acte fondateur qui marque l’engagement personnel de chacun des récipiendaires devant l’institution judiciaire et leurs pairs. Ce serment est la contrepartie des immenses pouvoirs qui leur seront confiés. Car, ils auront entre les mains la liberté, la dignité, l’honneur, la vérité et les intérêts matériels et moraux de ceux qui vivent sur le territoire national.
De son côté, le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Moustapha Cissé, a salué la reconnaissance du mérite à travers ces nominations à la Cour suprême avant de formuler des vœux pour les récipiendaires. « Le Barreau du Mali se joint au Conseil supérieur de la magistrature pour la nomination des éminents magistrats, avocats et conseillers à la Cour suprême », a-t-il déclaré. Et d’assurer la collaboration et la disponibilité du Barreau pour que le droit soit dit dans le respect de la dignité humaine au-delà de l’aspect juridique. Cependant, malgré les efforts consentis, Me Moustapha Cissé signalera que de nombreux défis demeurent au niveau de la justice de notre pays. à cet effet, il plaidera pour la formation continue des acteurs de la justice à tous les niveaux.
La même formalité de prestation de serment a été respectée avec éloges quant au rôle qui a concerné les nouveaux conseillers, avocats généraux et rapporteurs publics de la Cour suprême. Chacun des promus a juré suite au serment récité par le chef de la magistrature suprême, le colonel Assimi Goïta. Ainsi, ils ont juré: “de fidèlement remplir leur mission de l’exercer en toute impartialité dans le respect de la Constitution, d’observer le respect du secret professionnel, de ne prendre aucune position publique, de ne donner aucune consultation à titre privé sur les questions relevant de la compétence de la Cour suprême”.
Après avoir adressé ses sincères félicitations aux magistrats et autres membres promus à la Cour suprême, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, leur a rappelé que la justice malienne est à la croisée des chemins. Et que le besoin de justice est de plus en plus pressant dans notre pays.
La Cour suprême étant la plus haute juridiction en matière judiciaire, administrative et des comptes, le chef de l’État a demandé, d’une part, aux nouveaux responsables de servir d’exemples aux cadets et d’autre part, de constituer l’espoir du Mali Kura (Mali nouveau). Cette instruction du président de la Transition s’adresse en premier lieu au président de la haute juridiction, Dr Fatoma Théra, au vice-président Moussa Diarra, au premier avocat général, Mamadou Lamine Coulibaly et aux autres membres de la Cour.
Source : L’Essor