«Je suis persuadé que la remontée en puissance de l’Adema est inexorable». C’est par ces propos optimistes, entre autres, que le président de l’Adema-Pasj a magnifié le grand engouement par lequel ses jeunes camarades ont accueilli une formation que leur offert le Comité exécutif. Au bout des deux semaines d’initiation à l’outil informatique, le Professeur Tiemoko Sangaré s’est en outre engagé à reposer désormais la construction du parti sur le renforcement des capacités de la jeunesse, d’autant que «la connaissance est le socle de l’Adema et de société malienne».
C’était le mercredi après-midi au siège du Pasj, lors de la cérémonie de remise des attestations à une soixantaine de jeunes militants, en présence d’une brochette très impressionnante de personnalités de la Ruche. On y dénombre les vice-présidents Abdoul Karim Konaté Empé et Marimantia Diarra ou encore le Secrétaire général Assarid Ag Imbarcaouane, le secrétaire politique Adama A T Diarra, le Secrétaire aux Finances Ouali Diarra, entre autres.
Tous auront mérité les remerciements de jeunes récipiendaires très reconnaissants au directoire des Abeilles pour ce clin d’œil exceptionnel à une jeunesse qui, par la voix de leur porte-parole, en ont réclamé davantage et sollicité l’extension de l’initiative aux démembrements régionaux du Mouvement national de jeunes Adema. Même son de cloche du côté du président dudit mouvement.
Tout en se réjouissant de la satisfaction que l’initiative a procurée à ses troupes, Lazare Tembelly a rassuré que la démarche amorce le début d’une série ainsi que d’une réelle dynamique de préparation de la jeunesse à porter haut le flambeau de l’Adema-Pasj.
Parmi les illustres invités de la cérémonie consacrée à la renaissance du Pasj figure un convive très peu attendu et qui a étonné par sa disponibilité. Il s’agit du Professeur Dioncounda Traoré dont l’intérêt pour le devenir des jeunes Abeilles peut se juger à la teneur de son adresse. A ses yeux, en effet, l’importance d’une formation de la jeunesse réside surtout dans leur préparation à assurer la continuité des missions historiques dévolues à l’Adema.
L’ancien président des Abeilles en a retenu deux dimensions : la première est d’ordre patriotique et consiste à conforter les acquis démocratiques arrachés par les générations précédentes avec une victoire de la jeunesse sur les défis de développement. Quant à la seconde, elle a trait à la vocation continentale d’une formation très à cheval sur l’unité africaine et le combat pour la dignité de l’homme africain.
De la colonisation au néocolonialisme jusqu’à la globalisation, l’enjeu demeure la capacité des pays africains à affronter les défis communs en fédérant leurs ressources, a soutenu l’ancien président des Ruchers avec la conviction apparente que la survie de sa famille politique dépendant d’une jeunesse bien trempée dans ses valeurs et idéaux.
Et le créneau de la formation ne peut qu’aider le parti de l’Abeille à reconquérir sa splendeur d’antan, a laissé entendre Dioncounda Traoré en profitant de l’occasion pour lever toutes équivoques sur son statut à l’Adema.
En réplique à sa présentation à l’assistance comme président d’honneur, le président de la Transition a revendiqué sa position de membre actif à la base en rappelant sa fonction de “secrétaire politique de la section de Nara” et en clamant sans ambages que c’est justement pour ne pas donner l’impression d’être à la retraite qu’il avait renoncé au titre de président d’honneur à l’issue du dernier congrès.
Au passage, le Professeur n’a pas manqué d’entretenir ses jeunes camarades sur les fonts baptismaux du parti ainsi que sur le rôle qu’il a personnellement dans dans le choix du sigle PASJ. Comme pour dire que son retrait définitif de la scène politique est conditionné à la transmission du relais à une jeunesse plus capable de le porter.
Source: Le Témoin