Transition au Mali : La CODEM demande de surseoir à l’élaboration d’une nouvelle constitution

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Hier, jeudi 4 août 2022, les responsables de la Convergence pour le Développement du Mali (CODEM) étaient face à la presse à Bamako pour parler de la situation sociopolitique du Mali. Au cours de ce point de presse, la CODEM demande aux autorités de la transition de surseoir à l’élaboration d’une nouvelle constitution. En outre, la CODEM, présidée par Housseini Amion Guindo dit Poulo, rejette le mode de désignation par tirage au sort des représentants des partis politiques au sein de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE).

Ce point de presse était animé par le secrétaire général de la CODEM, Alhassane ABBA, en présence du président du parti, Housseini Amion Guindo dit Poulo ; du secrétaire général adjoint de la CODEM, Amadou Aya et d’autres responsables du parti.

Après avoir rendu un hommage aux forces armées de défense et de sécurité maliennes et étrangères qui payent un lourd tribut pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale du Mali, le conférencier, Alhassane ABBA, a fait savoir que la CODEM décide, en absence d’une inclusivité objective et une transparence dans le mode de désignation des membres du CNT (Conseil national de transition) concernant les représentants de la classe politique, de ne pas envoyer de nom en l’état.

La CODEM trouve inopportune la rédaction d’une constitution dans le contexte socio-politique actuel. En outre, la CODEM affirme qu’elle reste préoccupée par l’impact qu’aura cette nouvelle constitution sur la loi électorale et par ricochet sur le chronogramme électorale validé par l’ensemble des partenaires.

Pour toutes ces raisons, la CODEM demande de surseoir à son élaboration. Par rapport au choix des membres de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), le conférencier a indiqué que la CODEM rejette le mode de désignation par tirage au sort des représentants des partis politiques choisi par MATD (Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation). « Pour la CODEM, ce procédé, inédit dans l’histoire de la démocratie au Mali et partout ailleurs, déroge au respect des règles et esprit de la démocratie universelle en matière politique. Il faut noter qu’en procédant de la sorte le ministère viole l’article 7 de la loi électorale qui stipule: Le Collège, organe délibérant de l’Autorité, est composé de quinze membres désignés sur la base des critères de compétence, de probité, de bonne moralité, d’impartialité ainsi que de jouissance des droits civiques et politiques. Il comprend des représentants des pouvoirs publics, des partis politiques et de la société civile, à raison de huit membres pour les pouvoirs publics, quatre pour les partis politiques et trois pour la société civile. Les membres représentant les pouvoirs publics sont désignés comme suit : trois par le Chef de l’Etat ; un par le Premier ministre ; deux par le Président de l’organe législatif ; un par le Président du Haut Conseil des Collectivités ; un par le Président du Conseil Economique, Social et Culturel.

Les membres représentant les partis politiques et la société civile sont désignés selon les modalités fixées par ces institutions ou organisations. Les membres du Collège sont nommés par décret pris en Conseil des Ministres sur présentation du dossier par le Ministre chargé de l’Administration territoriale ou tout autre ministre désigné à cet effet, pour un mandat de sept ans non renouvelable.

Pour toutes ses raisons la CODEM ne participera pas à un tirage au sort », révèle le communiqué de presse lu par Alhassane ABBA. Toutefois, la CODEM précise qu’elle reste engagée à accompagner les différents processus en cours dans le cadre de la stabilisation du pays.

Aguibou Sogodogo

Source : Le Républicain

 

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