Selon plusieurs témoignages, les habitants de Sirakoro Méguetana sont aujourd’hui terrifiés à cause de l’insécurité. La population accuse la jeunesse qui, selon nos interlocuteurs, serait la principale fautive.
Attaque répétitive avec le même mode opératoire, braquage et vols à mains armés, etc. Il ne se passe plus un jour sans qu’un habitant de Sirakoro Méguetana ne se plaigne auprès des autorités. C’est la terreur.
« Nous vivons dans la panique et nous avons peur pour nos enfants. Nous sommes braqués dans la rue et jusque dans nos maisons. Parfois des cas d’attaques accompagnées de viols ou de meurtres. Nous voulons la présence permanente de la police. A 20h déjà nous fermons nos portes et nous avons même du mal à aller à la boutique », se plaint Assa Fofana, une habitante du quartier.
Moussa Traoré, conducteur de moto taxi, témoigne : « nous avons peur de transporter les clients en direction de Sirakoro Méguetana car plusieurs de nos collègues ont été braqués ou tués là-bas. La plupart du temps, les clients sont complices. À partir de 18h, nous ne partons pas à Sirakoro ou on double le prix car c’est avec des risques énormes. Sirakoro est devenu un danger pour les passants et les résidants ».
La drogue en vedette
En plus du nombre élevé de vols, à Sirakoro, le taux de consommation de drogue est aussi élevé.
« La drogue fait des victimes chaque jour dans cette localité de Bamako. Si rien n’est entrepris par les autorités chargées de nos mœurs, le fléau n’est pas prêt de s’arrêter. La mauvaise fréquentation et l’absence des parents dans l’éducation familiale sont les véritables causes de ce phénomène », explique Moussa Touré, un boutiquier du quartier.
Avec l’insécurité dans notre pays, les armes circulent. Ces derniers temps, Sirakoro Néguetana a été le théâtre de nombreux assassinats ciblés ou des brigandages avec morts d’hommes.
La population de Sirakoro Néguetana, tétanisée par la crainte, demande une assistance des forces de l’ordre pour retrouver la quiétude. La pègre leur fait peur. Selon des témoignages, les attaques, les braquages et les viols sont perpétrés presque chaque semaine et généralement ce sont des jeunes du quartier qui sont les principaux commanditaires.
Aboubacar Sidiki Diarra
(stagiaire)
Source : Mali Tribune