Divisions au sein du M5-RFP : les opposants à Choguel Maïga changent de direction Le Point de non-retour !

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Ces derniers mois, les tensions se sont multipliées au sein du M5-RFP, à cause de la politique du Premier ministre, le Dr Choguel Kokalla Maïga, issu des rangs du mouvement. Ses opposants ont donc décidé de changer la direction du M5-RFP.

Le mouvement créé, il y a deux ans, par de nombreux acteurs politiques pour faire front contre l’ex-chef de l’État, Ibrahim Boubacar Keita, connaît des turbulences en interne. À l’origine de ces divisions, les décisions prises par Choguel Kokalla Maïga, qui est l’un des fondateurs du mouvement, depuis qu’il est Premier ministre.

Ses alliés d’hier sont désormais farouchement opposés à ses convictions politiques. Et tous ces dissidents ont donc pris la décision de mettre en place une nouvelle direction au sein du M5-RFP.

« Le conflit qui nous oppose à Choguel Maïga est politique », pointe Koniba Sidibé, le président du comité stratégie du mouvement. Il poursuit : « Nous avons mis ensemble au point ce mouvement M5-RFP avec un objectif très clair : la chute d’IBK, la fin des mauvaises pratiques. Il se trouve que, malheureusement, Choguel, dès qu’il a accédé à la primature, a eu d’autres préoccupations. Toutes les mauvaises pratiques de gouvernance contre lesquelles on s’était battu, Choguel les a répétées ».

Et c’est pour cette raison, explique Koniba Sidibé, que la décision a été prise de changer la direction du mouvement. « Nous pensons que le peuple malien, l’ensemble des militants et partisans du M5 vont comprendre notre démarche. Parce que la réalité est en train de rattraper Choguel. Les Maliens se posent la question aujourd’hui, qu’est-ce qui a réellement changé ? À part insulter tout le monde. »

Décidemment, l’opération Choguel, à tout prix à la tête de la Primature, est en train de jouer un vilain tour à la junte militaire qui avait jusque-là, bénéficier de la clémence des forces vives de la nation, malgré des dérives et l’incapacité à faire mieux que le régime précédent.

Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, la gouvernance du pays prend une tournure de plus en plus inquiétante. Même les soutiens des premières  heures de Kati commencent à déchanter. Comment a-t-on atteint le point de non-retour ?

Désormais à Bamako, le seul mot d’ordre lisible est le clan Choguel au beurre, les autres au charbon. C’est du moins cette lecture que beaucoup font des agissements de Choguel, depuis son arrivée, à la Primature. Résultat, les pros-Choguel sont nommés comme attachés de cabinet,  chargés de mission, etc.

Malgré l’ébullition sans précédent du front social, aucune remise en cause n’est perceptible. Mieux, la politique des intimidations et des menaces qui avait coulé le régime IBK a atteint son paroxysme. Que faut-il attendre d’une telle gouvernance basée sur le mépris et la volonté de se servir ?

Et comme pour dire qu’en quelques choses malheur est bon, la classe politique malienne s’est enfin réveillée après une hibernation dictée par les événements. Cette fois-ci pas pour des postes, mais pour défendre notre démocratie aujourd’hui en péril.

Jean Pierre James

Source : Nouveau Réveil 

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