Des combattants de la plateforme (MSA-GATIA) ont récupéré le mardi 5 octobre 2022, à l’issue d’un violent combat, un millier de moutons volés la veille par des individus affiliés à DAESH, dans un village proche de 10 kms de la ville.
La poursuite lancée par ladite plateforme a permis de récupérer le bétail non lion de village de Inazole, localité située à une vingtaine de Kilomètre à l’Ouest de Ménaka.
Tous ces animaux seront restitués à leurs propriétaires, a assuré un des responsables de ladite plateforme de défense. Cela fait des mois que les groupes d’autodéfenses font face aux différents groupes djihadistes qui ne cesse de vilipender et assassiner les populations.
Signalons que les communiqués des groupes signataires de l’accord de paix déplorent que ces derniers moments, des groupes terroristes s’acharnent sans distinction sur tout ce qui bouge et n’épargnant dans leur horreur ni femmes, ni enfants, ni vieillards provoquant une véritable hécatombe». Toutefois, le communiqué n’a pas donné pas un bilan précis des attaques.
D’ailleurs, le MSA, basé à Ménaka, qui est signataire de l’accord de paix dit d’Alger, signé en 2015 sous l’égide du voisin algérien pour mettre fin à l’instabilité dans le nord du pays pris dans la tourmente djihadiste depuis 2012, s’inquiète sur la situation qui prévaut dans la zone
Selon le MSA, les assaillants qui y sévissent sont des membres de l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS), affilié au groupe Etat islamique. Des combattants du MSA et ceux du Groupe d’auto défense des Imrades et alliés (GATIA, groupe armé pro gouvernement), ont décidé de combattre les assaillants de l’EIGS, qui opèrent essentiellement entre le Mali, le Niger, et le Burkina Faso, dans la zone dite «des trois frontières, malgré les moyens logistiques qui leur manquent.
Selon une source proche du ministère malien de la Sécurité, qui confirme que cette zone est devenue un sanctuaire des djihadistes, «les forces de sécurité et de défense (du Mali) s’organisent pour protéger les populations de la région de Ménaka».
En attendant, des dizaines de milliers de personnes, dont de très nombreux enfants, ont afflué depuis mars dans une ville du nord-est malien, fuyant les combats incessants mettant aux prises djihadistes et groupes armés dans la zone de Ménaka. C’est ce qu’a indiqué un responsable local.
Par ailleurs, les autorités dénombrent 65.095 personnes, dont près de 47.000 mineurs, arrivés à Ménaka, dans la région frontalière avec le Niger, a dit à l’AFP Ahmadou Chami DICKO, le directeur du développement social, structure étatique qui recense les déplacements.
Parlant de ce troupeau, un combattant a déclaré que c’est fréquent dans la zone, que les combattants d’autodéfense récupèrent les biens volés aux populations. Selon lui, les forains et les bergers sont des victimes de ces vols à mes mains armées des terroristes qui sont en perpétuel affrontement avec les groupes d’autodéfenses. « Nous ne pouvons pas abandonner les populations dans es mains des criminels venus de nulle part. Ils ne luttent pas pour Dieu. Ce sont des vagabonds criminels qui font de cette guerre in fonds de commerce. », a-dit un combattant, avant de rassurer que chaque propriétaire aura ses moutons en toute transparence.
PAR CHRISTELLE KONE
Source : Info-Matin